Un taux de participation à moins de 20% dans la capitale, c’est une première dans l’histoire des Législatives du pays. Un taux de participation faible, qui peut être considéré comme un désintéressement des citoyens de la chose politique. C’est dire que choisir un député n’enchante pas beaucoup les électeurs malagasy.
Mais ce qu’il faut retenir de cette situation, c’est que la projection par rapport à la présidentielle de 2018 ne reflète pas ce comportement des électeurs. L’enthousiasme des votants et la ruée vers les bureaux de vote n’étaient pas au rendez-vous hier dans la capitale. Un cas de figure qui ne va pas laisser la place aux petits candidats ni aux indépendants. Il ne faut pas oublier que les grands partis politiques ont à leur actif des électeurs fidèles et inamovibles. Ceci dit, la bipolarisation TIM – IRMAR se profile au sein de l’Assemblée Nationale.
La prudence est toutefois de mise dans la situation actuelle. La présence des observateurs internationaux, notamment, de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) devra ainsi garantir, au moins en partie, la transparence du scrutin et le bon déroulement du processus. Nonobstant, aucun citoyen ne souhaite une tension postélectorale susceptible de résulter de ce scrutin législatif. Le schéma béninois n’est pas souhaité par les acteurs politiques du pays. Le Conseil du Fampihavanana Malagasy et la Société Civile sont à l’œuvre dans cette initiative visant à adopter un processus électoral apaisé, sur l’étendue du territoire national.
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