Un nouveau « ni… ni »
Ni Zafy ni Ravalomanana ni Rajoelina… Evidemment, on peut toujours positiver et affirmer que le monde ne s’arrêtera pas à ces trois personnalités et que la réconciliation nationale se poursuivra car il y a plusieurs autres entités. C’est du reste l’avis des organisateurs de la réconciliation nationale. C’est à dire des experts du FFKM.
Le FFKM est en train de mettre en jeu son autorité morale. Et Hery Rajaonarimampianina un atout politique majeur en perspective des prochaines élections. A court et à long terme.
Nous assistons à de grandes manœuvres politiques actuellement. C’est le salaire d’une après crise pas mûre et non réfléchie. Il ne fallait pas, selon des analystes, provoquer la sortie de crise par des élections au forcing. Qui plus est, les deux principaux protagonistes ont été écartés de l’élection présidentielle par la … Communauté Internationale en quête de bilan et lassée par une crise sans fin. La formule bien africaine – réconciliation, nouvelle constitution et élections générales- est apparue et maintenant elle est peut être plus indiquée. La Communauté Internationale qui se croit peut être plus malgache que le malgache dans la manière de penser, a poussé pour que les élections se tiennent avant la réconciliation nationale. Et le résultat est sous nos yeux.
Et même l’actuelle Constitution ne semble plus tenir la route dans les conditions actuelles. De l’avis des analystes, elle sera probablement toilettée, tôt ou tard, car son hybridité ne peut garantir une stabilité institutionnelle. C’est une Constitution qui donne la propension aux interprétations. Mais elle correspond parfaitement à l’état d’esprit politique qui a prévalu durant la transition.
Quid également de l’amnistie et du fameux fonds de solidarité destiné à dédommager les détenus politiques et militaires victimes des crises de 2002 et de 2009 ? Tout cela c’est de l’argent. Une autre paire de manches.
