Un peu de sport
La qualification de la CNaPS Sport pour le second tour de la Champions League africaine est une bonne nouvelle pour le sport malgache en général et le foot en particulier. Depuis presque une décennie, en effet, les champions ou les détenteurs de la Coupe de Madagascar sont éliminés dès les tours préliminaires. Dans tous les cas, il s’agit là d’une bonne nouvelle pour la Fédération malgache de foot qui n’arrive pas à avoir des résultats tangibles malgré les efforts qu’elle déclare avoir fournis depuis que l’équipe d’Ahmad l’a dirigée.
La CNaPS Sport est à féliciter plus particulièrement pour sa persévéance, elle qui a, par trois fois, trébuché à ce même stade de la compétition. Les raisons de ces débâcles sont à l’image même du sport malgache, mal encadré, non soutenu et inexpérimenté. Il est inutile de jeter la pierre à la seule Fédération qui n’est là que pour gérer les affaires courantes. La faute est à l’absence d’une politique des sports pérenne. Et quand on parle de politique, les yeux se tournent vers ceux qui nous gouvernent, et en premier lieu, le ministère.
L’on peut, par exemple, parler des infrastructures. Il est aberrant qu’à Antananarivo, le stade de Mahamasina est toujours dans cet état : pelouse digne d’un champ de patates, gradins sans sièges et lumière défectueuse. Les autres stades des villes de province ne sont pas mieux lotis. L’on se demande toujours pourquoi l’Etat refuse que cette pelouse de Mahamasina n’ait pas été transformée en pelouse synthétique tel que l’a demandé la Fédération, laquelle a obtenu un financement de la FIFA ? Et pourquoi le Palais des Sports n’est-il pas exclusivement utilisé pour les rencontres sportives ? Certes, Bercy est utilisé pour des manifestations culturelles, mais il faut savoir que le parquet est escamotable et il n’est pas celui sur lequel joue, par exemple, l’équipe de France de Basket.
L’Etat est le premier à féliciter un athlète qui a obtenu un bon résultat dans une compétition internationale. Mais il est le dernier à l’aider dans sa préparation. Inversons les choses, et tout ira mieux. Il est possible de prendre exemple sur Maurice où les sociétés qui investissent dans le sport ou dans la jeunesse obtiennent des faveurs de l’Etat en matière de taxes et impôts. Les idées sont nombreuses, il faut y travailler.
