En politique, tout est question de rapport de force. Le signe précurseur d’un engagement vers un affront entre les candidats favorables à la présidentielle et ceux qui ne le sont pas a été lancé hier au CCI Ivato. Les résolutions de la réunion des 25 candidats à la présidentielle, lancer un ultimatum de 72 heures à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour un dégel de la liste électorale. Une liste qui est désormais source des maux. Les critiques lancées par ces candidats parlent d’une marge d’erreur de 25% encore loin des résultats des audits de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui est de 5%. Maintenant, il est question de chiffre et de fiabilité de ces chiffres avancés. Y avait-il une contre expertise officielle ayant permis d’avancer ces chiffres annoncés ?
En tout cas, la balle est dans le camp de la CENI. Celle qui a désormais ouvert la boite de pandore et qui a permis de légaliser cette initiative complexe. En effet, la complexité réside dans le choix des électeurs. Ces derniers qui se trouvent désormais dans l’embarras lorsque des candidats officiels essaient de torpiller le processus électoral en cours en misant sur la révision de la liste électorale. Il ne faut pas oublier qu’une révision de ladite liste revient à repousser les dates du scrutin et au moins la date du 07 novembre 2018. Un report qui ouvre la voie à plusieurs cas de figure dont le pire serait la prolongation de la période de transition présidentielle lorsque le pays se trouvera sans Chef d’Etat élu dans les 10 prochains mois.
En tout cas, il appartient désormais aux candidats de voir et de revoir leurs notes. Iront-ils jusqu’à ramener leurs partisans dans la rue pour faire de ce pays un théatre de la démocratie populaire ? Ou bien vont-ils manifester leur attachement aux valeurs de la démocratie républicaine ? « La République affirme le droit et impose le devoir », disait
Victor Hugo.
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