Le processus électoral en cours est sérieusement menacé par le vent politique. Ça commence à sentir le souffre ces derniers jours. Les candidats réunis au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) hier à Alarobia ne laissent pas indifférent les acteurs du processus. Les politiciens, la société civile, les diplomates, les opérateurs économiques, et même les simples citoyens ont suivi de près cette réunion retransmise en direct sur la radio et la télévision nationale. Toutefois lorsque la réunion a tourné à mettre en œuvre un accord politique, la crispation se manifastait. Sur fond de révision de la liste électorale, les débats sont arrivés jusqu’à la suspension de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) ainsi qu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement. En somme, une velléité de mettre en effectivité une manœuvre de coup d’Etat émergeait à Alarobia.
Sur la pratique légale, l’on se demande tout de même si le fait d’être candidat à la présidentielle donne une légitimité sur une base encore inconnue. Les candidats ayant des élus au sein du parlement ont préféré se taire devant ce phénomène assez particulier dans l’exercice du droit. De quel droit peut-on mettre en œuvre un accord politique qui peut supplanter la Constitution ? Sur quelle base peut-on juger les institutions de la République et décider à leur place? Des questions que bon nombre de ces candidats connaissent la réponse mais qu’ils ignorent intentionnellement.
Assainir la liste électorale, repousser les élections, former un nouveau gouvernement, mettre en place une commission électorale spéciale en remplacement de la HCC, … autant de revendications qui semblent préparer l’opinion vers un clash politique sans précédent. Toutefois jusqu’ici, les candidats opposés au scrutin du 07 novembre n’ont pas déclarés forfaits. Encore moins ils n’ont pas retiré leur candidature. Est-ce pour avoir le beurre et l’argent du beurre ?
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