Le secteur privé malgache est l’une des premières victimes de la crise sanitaire liée à la covid-19. L’avenir ne s’annonce pas radieuse pour les opérateurs économiques du pays à l’heure même où les grandes puissances internationales subissent le dictat du confinement. Les projets d’investissements et les accords privés au profit de la Grande Île sont suspendus à l’exemple de la société de construction automobile prévue être sur pied l’année dernière.
Les dépôts de bilan se succèdent et les licenciements économiques se multiplient dans un pays à l’économie encore fragile. Le tourisme et l’industrie textile sont les plus touchés par cette crise sanitaire qui est sur le point de créer une crise socio économique majeure.
Toutefois, la Banque centrale de Madagascar a précisé en 2020 que le Japon, l’Île Maurice, le Royaume-Uni et la France sont les 4 grands investisseurs à Madagascar en termes d’investissement direct étranger (IDE). Le stock total d’investissements cumulés à Madagascar se chiffrait à 7,8 milliards d’USD en 2020 selon les estimations du fonds monétaire international.
Par ces chiffres, il est visible qu’il y a une volonté des investisseurs internationaux à investir leurs capitaux à Madagascar. Avec un taux de croissance évalué à 4,5% cette année, l’implication de l’Etat à promouvoir les opportunités qui s’offrent au pays s’impose. Mais relancer l’économie nationale ne peut se faire sans un secteur privé fort.
Les mesures annoncées par l’Etat ne satisfont pas les opérateurs économiques pour ne citer que ceux du secteur des transports et ceux du tourisme. La demande d’une amnistie fiscale ne semble pas être entendue par le gouvernement jusqu’ici. Celui-ci a préféré ajourner les délais légaux pour s’acquitter des imports et taxes au lieu de les effacer.
Les sociétés passent actuellement aux inventaires et à la confection des états financiers. D’ici le mois de mars, des statistiques vont sortir et on saura plus précisément lesquelles ont pu survivre à la pandémie de la covid-19.
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