Un tour à l’Assemblée nationale
La session parlementaire ne sera pas de tout repos. Sur le fond, elle est axée sur l’adoption de la Loi de Finances 2015. Un budget qui devrait être en harmonie avec le Plan National de Développement. Cette Loi de Finances devait traduire, en effet, en termes de chiffres, les principales préoccupations et les grands objectifs de ce plan de développement pour l’année 2015, d’abord.
Cette Loi de Finances devrait également donner un aperçu des intentions réelles du pouvoir central, quand on parle de décentralisation effective : déconcentration administrative et décentralisation des ressources. Le grand débat, en effet, est la mise en place de cette décentralisation effective, toujours restée au stade de théorie.
Sur le plan politique, les 11 groupes parlementaires se valent et s’annulent. Toutes les décisions, aussi grandes que petites, seront logées à la même enseigne : la géométrie variable. Les adversaires de la motion ont eu gain de cause. Pour le moment, leurs intérêts convergent et se rejoignent : il faut faire avec ce gouvernement où toutes les tendances sont représentées finalement. Les députés ne pouvaient pas cacher leur jeu plus longtemps. Celui de pouvoir tirer le maximum d’avantages dus à leur rang. Cela leur a valu l’antipathie de certaines franges de la population. Surtout d’Antananarivo et autres grandes agglomérations, mais en milieu rural, un député représente beaucoup. C’est un notable. C’est plus qu’un ministre…
Tout cela ne veut pas dire chèque en blanc pour le régime. Ces députés peuvent changer d’avis d’une session à l’autre. On subodore que chaque ministre devrait faire son rapport devant l’Assemblée nationale. Ne serait-ce que pour faire évaluer son PTA à mi-parcours.
Cela dit, la loi sur la préséance d’Etat devrait être ficelée, présentée et appliquée. Dans une cérémonie officielle, la hiérarchie n’est jamais évidente. Et au lieu d’aller à l’essentiel, on se dispute le rang protocolaire. Puéril, mais c’est un réel problème.
