Une affaire d’Etat
L’eau et l’électricité. Voilà, du moins, dans toutes les villes et les villages de Madagascar, le grand problème des consommateurs. Des millions de consommateurs. Quelles que soient les explications, techniques ou non, données, les faits sont têtus : le contribuable souffre énormément de la situation car c’est son quotidien qui est agressé.
Les premières à souffrir de la situation sont les sociétés et autres entreprises, toutes activités confondues. Ensuite, viennent tous les ménages également sans exception. Sauf, peut-être, ceux qui ont la chance d’être dans des quartiers « stratégiques ».
Insuffisance de gazole, matériels vétustes, manque d’eau de pluie… Les autorités expliquent de manière rationnelle la situation. Mais, apparemment, cela ne convainc pas l’opinion. Pourquoi ? Les factures d’électricité et d’eau sont devenues exorbitantes. Contrairement à ce que l’on croit. Les coupures d’eau sont fréquentes. Bref, tout cela a de quoi exacerber le mécontentement. Car l’eau et l’électricité ne sont pas une affaire de société. C’est une affaire d’Etat. Et l’Etat devrait mobiliser ses ressources, user de son autorité pour ne pas pénaliser les millions de Malgaches et la bonne marche de l’économie.
La situation est alarmante, surtout que les grosses pluies vont arriver. D’ailleurs, elles s’annoncent déjà. Quels que soient les différences, les divergences, les localités, l’indice salarial… Tout le monde est logé à la même enseigne. Et s’il y a un consensus général, c’est bien l’exigence de bénéficier de l’eau potable et de l’électricité.
Il y eut des exemples de bombes sociales de par le monde : prix du pain, prix des carburants, etc, etc… L’électricité et l’eau, à Madagascar, est une bombe à retardement. Il faut la désamorcer rapidement. Elles peuvent déclencher des mouvements généralisés de contestation…
