Le calme n’est pas au rendez-vous à l’Assemblée Nationale. Le bureau permanent de cette chambre du parlement est menacé de destitution. Depuis quelques jours, le bruit courait dans les coulisses du Centre de Conférences Internationales d’Ivato sur l’éviction du Président de l’Assemblée Nationale et de ses collaborateurs du bureau permanent.
D’où provient cette initiative ? Les députés de l’opposition parlent d’un coup de la majorité. Un point partagé par les centristes du Groupe Parlementaire Républicains ou GPR. Y a-t-il alors une division au sein de la majorité de l’IRD ? Si ce n’est pas une division, ça y ressemble fortement. L’opposition et le GPR soutiennent jusqu’ici ce bureau permanent et n’entendent pas pour l’instant avancer vers une éventuelle destitution. Une position qui réconforte la présidente Christine Razanamahasoa. Celle-ci a d’ailleurs rappelé qu’en démocratie, c’est la majorité qui décide. Toutefois, certains députés de la majorité sont mécontents des agissements d’un des membres du bureau permanent. Faut-il alors déboulonner tout un bureau pour pouvoir en évincer un seul membre ?
Voilà que l’Assemblée Nationale est encore contaminée par un virus d’antan : la volatilité politique ! Rappelons que les régimes qui se sont succédé dans le pays ont été victimes d’un parlement incontrôlable. On a souvent vu des alliances contre nature qui se sont faites parfois à l’encontre des lignes de leurs partis d’origine. La même histoire se répète. C’est la loi de la politique : « les amis d’aujourd’hui sont les ennemis de demain » disait Alexandre Dumas. Surtout quand il s’agit de lutte de pouvoir.
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