Une autre vie publique
Pour une élection transparente et juste. C’est le souhait de tout le monde concernant les prochaines communales. Bien entendu, les moyens investis ne sont pas les mêmes. En fait, et c’est peut-être là où le bât blesse, ce sont les moyens et la surface financière qui déterminent l’envergure du candidat. Mais pas ses idées.
Existe-t-il une démocratie financière ? Apparemment, non. Et malheureusement, ceux qui ont de bonnes idées ne sont toujours pas les mieux lotis côté moyens. Et voilà, tous les précédents scrutins ont été une démonstration de puissance financière avant tout chose.
Certes, chaque candidat devrait avoir les moyens de sa politique. Un homme ou une femme qui ne connait pas une réussite sociale ne peut pas prétendre gérer avec efficacité une commune ou un pays. La définition de la réussite sociale est relative. Ce n’est pas une question de quantité d’argent amassée, mais de qualité de vie, morale et matérielle, démontrée et qui n’est pas à prouver.
La loi sur les élections devrait servir, à la fois, de balise et d’éducatrice. Une loi citoyenne, en quelque sorte, pour normaliser la vie publique. Il faut donner les mêmes opportunités aux candidats. Ils sont sur le même pied d’égalité. Avec un plafonnement du financement de la campagne électorale.
En fait, une campagne électorale ne devrait pas se résumer en une quinzaine de jours. Cela ouvre à divers abus et à des manœuvres peu avouables, car il faut tout faire en 20 jours. Une campagne des Communales devrait durer une année. Pareille pour les Présidentielles et les Législatives. Tout le monde est obligé d’accorder le primat aux idées et la pratique politique aura une autre envergure.
