Une élection inclusive
Même si l’élection présidentielle ne se déroulera que l’année prochaine (s’il n’y a pas de surprise), les différents partis politiques s’affichent déjà un peu partout pour se mettre en avant. Le parti du pouvoir, déjà sur toutes les chaînes tous les jours, n’a pas de difficulté à communiquer. En revanche, l’opposition réplique autant qu’elle le peut.
Nul n’ignore qu’une élection se prépare bien à l’avance. Avec des dizaines de candidats en lice (comme la dernière élection), il est plus qu’important de se distinguer du lot. Pour le moment, aucune loi ne régit encore la somme utilisée pour la campagne. L’argent constitue donc un élément majeur de cette élection. Chez les petits candidats, si l’on peut les appeler comme tel, se faire connaître des électeurs est un travail colossal.
Pas plus tard que vendredi dernier, lors de la célébration de leur indépendance, les Américains, par la voix de leur ambassadeur, ont une nouvelle fois exhorté les autorités à une élection présidentielle à la fois transparente et inclusive. Rappelons que la notion de «ni… ni…», établie par la Communauté internationale lors de la dernière élection, avait fait couler beaucoup d’encre. De nombreux citoyens estiment que les résultats de cette élection n’étaient pas à la hauteur de leur attente.
Cet avertissement ou souhait, c’est selon, formulé par les Etats-Unis signifie que la Communauté internationale suit de très près cette élection. Tant que les conditions fixées ne la satisfassent pas, la Communauté internationale va persister à le sériner à maintes reprises. Bonne nouvelle pour Andry Rajoelina et Ravalomanana qui ont trouvé des avocats de taille pour plaider leur cause dans cette élection. Leur présence dans cette course présidentielle signifie que l’élection est réellement inclusive.
Les deux protagonistes n’ont plus qu’à partir à la chasse pour gagner la bataille. Le duel tant attendu par les observateurs de la vie politique bouclera sans doute la rivalité entre les deux prétendants candidats. Les autres candidats feront de leur mieux pour se distinguer dans cette élection, mais soyons logique, l’argent, comme toujours, déterminera le vainqueur.
Depuis des mois, la Commission Electorale Nationale Indépendante organise des cadres de concertation avec les partis politiques pour améliorer l’environnement électoral. L’objectif final de ce cadre de concertation est qu’aucun candidat ne rejette plus les résultats des élections. Le conflit post électoral devra être évité par tous les moyens. Que pour une fois, le vainqueur ne soit renié par les autres concurrents. Attendons et voir !
