Une information qui invite a la réflexion
Ces derniers jours, l’actualité est dominée par des affaires de corruption. Plusieurs secteurs d’activités sont touchés. Energie, Mine, Education, Douane, Sécurité, Foncier, Santé, Administration en général. Et last but not least, comme on dit, la Justice. Le département de la Justice à Madagascar est souvent montré du doigt, notamment dans les rapports officiels. Ce mal est généralisé dans le monde. Tout est question de volonté. Citons un cas concret qui s’est passé au Ghana, pays africain qui est bien coté en matière de bonne gouvernance. Les médias jouent un rôle important de surveillant et de balise dans ce pays. Voici un extrait d’une information parue dans la presse ghanéenne et qui fait le tour de toutes les rédactions et des centres de décision gouvernementaux. Cet articlé a été publié le 11 septembre dernier.
« Vingt-deux magistrats ont été suspendus au Ghana après avoir été accusés de corruption par un journaliste qui affirme les avoir filmés clandestinement en train de recevoir des pots-de-vin, a déclaré l’instance de supervision des juges. Le Conseil judiciaire ajoute, dans un communiqué, que la ministre de la Justice Georgina Wood étudie la possibilité de sanctions dans la même affaire contre douze autres juges d’une instance supérieure. Le scandale a éclaté après la publication des informations compromettantes cette semaine dans un journal ghanéen, le New Crusading Guide. La vidéo, elle-même, n’a pas été montrée publiquement, mais elle devrait l’être prochainement. Le journal accuse des magistrats et autres responsables judiciaires d’avoir accepté de l’argent dans une série de dossiers, allant de nominations à des jugements de complaisance.
L’auteur de l’article, le journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anasa, a adressé une requête au Président John Dramani Mahama et à sa ministre de la Justice demandant le licenciement des juges accusés de corruption ».
Mettons en exergue le travail d’investigation du journaliste ghanéen et la volonté réelle du régime de Jerry Rawling de mettre un terme à cette pratique. On pense qu’il ne s’agit pas d’une aversion personnelle car l’assainissement, croit-on savoir, va toucher d’autres secteurs au Ghana. Les magistrats malgaches ont organisé récemment un atelier pour assainir la passation de marché public. Ce qui est en soi une bonne chose. Cependant, ce qui se passe en ce moment au Ghana où la croissance économique est classée parmi les meilleures d’Afrique, constitue une véritable matière à réflexion et à agir.
