Madagascar va produire énormément dans le Bas Mangoky. C’est ce qu’a dévoilé le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à travers son communiqué du 17 janvier 2020. Sur une surface totale de 60.000 hectares mise sous location à Elite Agro LLC, seront produits 350.000 tonnes de riz, 240.000 tonnes de blé, 300.000 tonnes de soja, 20.000 tonnes de pois du cap et 30.000 tonnes d’arachides. Une production très ambitieuse lorsqu’on sort une production totale de 19 tonnes à l’hectare dans cette partie de la Grande Île.
Quelle technique va-t-on utiliser ? Une question qui demande des explications de la part des spécialistes du monde agricole et notamment des techniciens chevronnés au sein du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Le Président de la République qui avait d’ailleurs souligné lors de la présentation de vœux des journalistes que cette collaboration avec les Arabes au sein de Elite Agro LLC est une étape vers l’autosuffisance alimentaire de Madagascar. Les productions seront destinées au marché local et il n’y aura pas de cession des terrains mais plutôt un bail de 30 ans où l’Etat est le seul propriétaire des parcelles.
On ne va pas polémiquer sur ce sujet déjà source de convoitise des critiques de l’opposition. Une opposition qui rapproche d’ailleurs cette initiative comme identique à l’attribution de 1,3 millions d’hectares à Daewoo. Une circonstance qui avait occasionné la chute de l’ancien Président Marc Ravalomanana. Plutôt, on s’intéresse à la manière dont ce locataire va procéder pour atteindre ces objectifs. Une nouvelle méthode de culture va-t-elle être initiée à Madagascar ou s’agira-t-il d’un projet fallacieux qui n’amènera qu’à tromper les dirigeants du pays et le peuple malagasy de fait ? L’usage des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et des intrants chimiques sera-t-il initié dans cette pratique ? En tout cas, il appartient aux responsables étatiques de constater de près pour éviter un marasme écologique et sanitaire qui ne feront qu’empirer la situation difficile qu’endure les 25 millions de Malagasy actuellement.
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