Une situation gênante
La mouvance Ravalomanana prend ses distances. Elle ne veut plus participer jusqu’à nouvel ordre au processus de réconciliation nationale. C’est une attitude logique au vu du développement de la situation. Et des derniers événements concernant Marc Ravalomanana. Comment le régime va-t-il gérer cette situation ?
Situation politiquement embarrassante car la présence de Marc Ravalomanana et de sa mouvance donne une certaine légiimité au processus mis en route par le Président de la République sous l’égide du FFKM. Hery Rajaonarmampianina a réussi à réunir les chefs d’Etat, principaux protagonistes politiques, pour marquer le début du processus. Ils étaient là : Didier Ratsiraka, Zafy Albert, Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et, bien entendu, le premier instigateur, Hery Rajaonarimampianiana.
Ce qui devait arriver arriva : ce fut le choc des grands. Autant dans les idées que dans la manière. Andry Rajoelina a exigé le respect de l’article 54 de la Constitution dans la nomination du Premier Ministre. Pour lui, cela devrait revenir au Mapar. Zafy Albert veut la dissolution du FFM et mettre en avant le CRN dont il est le président. Des accords apparemment. Rajoelina et Zafy quittent le processus officiellement.
Marc Ravalomanana a-t-il intentionnellement rompu le deal ? On le dit en résidence surveillée. Il fut à Diego. Puis transféré à Faravohitra. Après quelques semaines de silence, il effectue un raid médiatique. Il participe à des meetings. Il se déplace ici et là. Comme pour retrouver une vie publique normale. Bref, un comportement qui semble fâcher le regime. Il fut ramené chez lui à Andranomanelatra manu militari.
Oui la situation est devenue gênante pour le regime. Tout cela ne donne pas une image de stabilité mais de régime aux abois et qui est en pleine négociation pour le déblocage des fonds extérieurs. Le plus près étant la FEC du FMI. En quittant provisoirement le processus de réconciliation nationale, Marc Ravalomanana met la pression sur Hery Rajaonarimampianina.
