Catastrophique ! C’est la qualification de la situation sanitaire qui prévaut dans le pays actuellement. La pandémie de la covid-19 prend de l’ampleur et elle fait de plus en plus de victimes. Les chiffres deviennent réellement inquiétants : 61 décès en deux semaines et 2.229 personnes infectées, officiellement, durant la même période. Jamais le pays n’a connu une telle propagation depuis un an.
Au fond, cette situation n’arrive pas au hasard. Non seulement des personnes âgées meurent de la maladie mais le nouveau variant s’attaque aussi les jeunes. De plus, l’imperfection des soins dans les centres hospitaliers empire la situation. Un patient atteint de la forme grave de cette maladie doit débourser au moins deux millions Ariary pour acheter l’oxygène nécessaire à son traitement, sinon c’est la mort assurée. Certes, l’Etat essaie d’approvisionner en oxygène certains hôpitaux mais avec le nombre élevé de patients, le stock est largement insuffisant.
Face à l’évolution fulgurante du nombre de malades et la dégradation subite de leur état de santé, les médecins sont totalement débordés. Parfois, des lignes du protocole de traitement préconisé par l’OMS sont oubliées ou retardées pour ne citer que la nécessité d’injecter un anticoagulant aux personnes présentant une forme grave de la maladie. Le pire, parfois les hôpitaux n’ont même pas à disposition les médicaments nécessaires au traitement obligeant les familles à les chercher dans les pharmacies de la ville.
Cette situation de détresse demande une prise en main urgente des autorités. Ne serait ce que de faire respecter, de manière drastique, les mesures barrières et mettre à la disposition du public les outils d’hygiènes tels que les gels hydroalcooliques et les points de lavage des mains. La restriction de la circulation des personnes et la restriction des places dans les transporteurs en commun s’imposent. Sans une décision rapide, la saturation des hôpitaux et des centres de traitements sera inévitable.
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