Va pour une élection de proximité
Les états-majors politiques sont aux affaires. Ils sont submergés de dossiers de candidature. Qui pour les mairies, qui pour les conseillers municipaux. Il s’agit d’une élection de proximité et ici, tout se sait. Les candidats ne sont plus des inconnus pour les électeurs. Ils font partie du decorum. Ils n’ont même pas besoin de présenter un projet de développement. Les priorités dans les collectivités décentralisées sont connues. Elles sont discutées sur les places publiques, dans les marchés. A l’exception des communes urbaines d’envergure, comme Antananarivo la Capitale, Nosy-Be, Toamasina… Dans ces communes sont érigés de grands projets économiques qui ont une dimension nationale.
Le 211 bis, la caution, constituent des grands débats. Et cela nécessite la mobilisation de fonds de guerre. Une élection nécessite de l’argent. Même une élection de proximité, car les concurrents sont nombreux. Il faut une bonne précampagne et une campagne de présence solide. En milieu rural, les candidats soutenus par le régime partent généralement favoris. Les paysans ne reconnaissent que les candidats soutenus directement ou indirectement par le pouvoir en place. Les chefs ZAP, les médecins du coin, les instituteurs et autres directeurs de collèges publics, les chefs CISCO et autres leaders de l’administration sont très écoutés dans les lieux reculés.
Les choses sont différentes dans la Capitale. Les électeurs sont surinformés. Les campagnes classiques ne font plus recette, car les potentiels candidats sont connus. A la limite, le choix sera politique. Les Tananariviens sont frondeurs et se rangent facilement du côté de la veuve et de l’orphelin.
