Veillée d’armes
Nous sommes à la veille de la célébration de la fête nationale de l’indépendance. 53 années de hauts et de bas. Beaucoup plus de bas, selon les analystes et les historiens. L’indépendance politique n’a pas été suivie d’une vraie indépendance économique. Nous sommes toujours à la merci des grands courants mondiaux en termes de modèles de développement.
Quels modèles en fait ? Après l’économie de traite qualifiée d’impérialisme, nous avions été servis à satiété de capitalisme d’Etat faussement appelé socialisme révolutionnaire. A l’époque, l’Etat était l’Arema, le parti au pouvoir.
Nous nous sommes tournés vers le libéralisme économique sous la pression de la Banque Mondiale et du FMI nous imposant le programme d’ajustement structurel. Madagascar a ramé dedans pendant deux décennies. Au bout du compte, ce fut la catastrophe sociale, aggravée par des crises politiques majeures qui ont mis le pays à genoux.
Le programme d’ajustement fut une sorte de laboratoire pour le pays. Nous sommes appelés bon élève du FMI, mais Madagascar fut un élève si appliqué qu’elle est classée parmi les 5 fidèles bons derniers. Et cela n’a pas changé en une décennie.
La Banque Mondiale, le FMI sont arrivés, sortant les étendards et les oripeaux. Un come back qualifié de signe de retour à la normale. Mais quelles normalistes ? Celles définies dans les aides-mémoires de ces deux Institutions ?
Madagascar a tout intérêt a bien choisir son modèle de développement. Celui qui lui convient. Et, par Madagascar, j’entends les 20 millions d’individus qui n’ont jamais bénéficié des effets positifs de la croissance économique. Et pour qu’il y ait des impacts sur le quotidien de la majorité de la population, il faut une croissance d’au moins 10%.
