Point de vue : « Veloma, ry olona iray »

« Veloma, ry olona iray »
Les Malgaches sont malheureusement célèbres dans leur irrespect du rendez-vous. Ailleurs, on nous connaît par notre « fotoan-gasy », celui de ne jamais arriver pile à l’heure donnée. Et cette mauvaise habitude est tombée dans nos moeurs que presque personne ne s’en plaint plus, ou essaie de s’en accommoder en comptant dans son programme une marge assez large, jusqu’à une heure, pour ne pas être obligé d’attendre sans rien faire.
Nous n’avons pas encore cet esprit, que les uns diront capitaliste, du « time is money ». Or, nous sommes au XXIè siècle et il s’avère que même une seconde peut valoir son pesant d’or. Une affaire pour laquelle l’on a escompté plusieurs millions de bénéfices sans doute ratée parce qu’on a été empêtré dans un embouteillage ou d’avoir été trop longtemps sous la douche.
Mais, le pire est de rater volontairement un rendez-vous. Comme ce Monsieur, un respectable octogénaire qui a baigné dans la chanson depuis au moins 60 ans et qui sait qu’un rendez-vous sur une chaîne de télé ne s’achète pas et a été programmé pour lui, en reconnaissance de tout ce qu’il a fait pour l’amour de l’art. Et on allait justement parler d’amour parce que c’est la Saint-Valentin ! Malheureusement, ce Monsieur-là a laissé tomber le rendez-vous, juste au dernier moment, sans donner la possibilité aux responsables de l’émission de le remplacer au pied-levé. Car une émission, ça se prépare. Comme ses concerts qui ne peuvent être donnés sans séances de répétition.
Peut-être, à cause de l’âge, ce Monsieur-là a oublié ce que c’est que le respect mutuel, même s’il a chanté cette vertu pendant toute sa longue carrière. Ce qui est déplorable, même s’il n’y avait pas un contrat écrit, c’est qu’il a préféré sous-estimer l’émission et n’a pas donné crédit à ce que cette chaîne avait fait pour lui… grâcieusement. Sans rancune, nous préférons lui dédier sa chanson : « Veloma, ry olona iray ».

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