Madagascar a désormais son nouveau Président de la République, celui qui va diriger le pays au moins pour les 5 prochaines années, si la plénitude de mandat ne connaitra pas d’embuches. Le Président Andry Rajoelina ne va sans doute pas donner beaucoup de places à ses adversaires politiques du moins dans le gouvernement vu qu’il a choisi l’austérité en réduisant l’équipe à une vingtaine de membres.
Cela demande tout de même une meilleure stratégie politique et une bonne gestion de ressources humaines. L’ouverture politique que certains politiciens parfois « profiteurs » ne risque pas d’arriver cette fois-ci, contrairement au régime précédent qui a toujours prôné la cohabitation « forcée » si ce n’était pas « hypocrite » depuis la mise en place du gouvernement Kolo. Qui sont les vrais amis et qui ne le sont pas ? « Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable », disait le politologue Raymond Aaron. Le nouveau régime n’aura pas droit à l’erreur, une meilleure composition entre les vrais défenseurs de la politique nationale de l’Etat et la mise en œuvre de cette politique au sein du gouvernement s’impose. Une équipe gouvernementale sensée travailler avec une obligation de résultats tant sur le plan politique que technique.
Et pour éviter les mésaventures des régimes qui se sont succédés dans le pays, la professionnalisation de la politique est plus que nécessaire. Ceci afin d’éviter les gesticulations et les basculements incohérents et incompréhensibles qui ruinent de manière cyclique la stabilité. Une professionnalisation qui doit débuter par l’engagement réel des partis politiques sur le civisme, l’altruisme et l’humilité. Un point que les grands partis existants et même ceux qui se sont affrontés dans la course à la présidentielle ont oublié.
Imprimer
