Vie publique à moderniser
Hery Rajaonarimampianina sur les traces du G20. Pourquoi pas ? Madagascar, jusqu’ici, est classée parmi les 5 pays bons derniers, en termes de développement. Mais, on peut toujours rêver. Et il semble que ce rêve, d’ici une vingtaine d’années, pourrait devenir une réalité. Bref, le temps d’une nouvelle génération.
Le débat est ouvert, justement. Existe-t-il une relève politique et économique à Madagascar ? Les partis politiques ne semblent pas en faire une priorité. Toute recomposition de la classe politique a été, ces 20 dernières années, le fait des mêmes politiciens. Ce fut sous le régime de Marc Ravalomanana qu’une nouvelle technocratie a émergé. Mais, au lieu d’être porteur d’une pratique démocratique moderne, ces technocrates, vite baptisés Tikoboys, ont été happés par la forte personnalité de Marc Ravalomanana. « Ramose », de son surnom, n’a laissé aucune personne lui faire de l’ombre. Aucune.
Finalement, les hommes politiques malgaches n’existaient qu’au travers de leurs mentors et de leurs gourous, fondateurs bien-aimés du parti. A quelques exceptions près. D’où la nécessité de moderniser la vie publique et l’exercice de la politique. Non seulement moderniser, mais aussi la rajeunir. Si Andry Rajoelina, à l’époque où il était maire de la Capitale après avoir battu, sans conteste, le candidat d’Etat, a été soutenu par la France qui, apparemment, désirait ce sang neuf, ce rajeunissement de la classe politique dirigeante.
Le débat sur la réconciliation nous a ramenés à des années. Les dinosaures sont présentés comme incontournables. Comme s’ils étaient les détenteurs du « la » caché de la concorde nationale. Il devrait avoir une loi sur la retraite et le 3ème âge politique. Qu’on se le dise, c’est à cause de la classe politique qui est là que le pays se vautre dans la pauvreté. Pendant une cinquantaine d’années, ces personnes ont joué à la passe-à-dix avec le développement social et économique du pays.
