Le fossé qui existe entre les milieux ruraux et les zones urbaines demeure un sérieux problème pour le pays. La population rurale et la population dans les zones urbaines n’ont pas les mêmes infrastructures ne serait-ce qu’au niveau de l’éducation. C’est bien pour cette raison que bon nombre de fonctionnaires sont réticents de rejoindre une affectation dans un milieu rural.
Cette disparité s’explique par l’insuffisance de l’appui à la décentralisation effective. Un problème que tous les dirigeants qui se sont succédés ont essayé, chacun à leur tour, de s’attaquer. Investissements en infrastructures importantes, mise en place d’une administration de proximité, création de structures à travers les communes, les régions et les provinces, renforcement des investissements privés dans les régions …tout cela reste à faire.
C’est la raison pour laquelle le président de la République a promis de mettre en place un « plan de carrière » pour les fonctionnaires affectés dans des zones enclavées. Des infrastructures d’accueil pour ceux qui y seront affectées seront également construites. Pour le PRM, cette politique de proximité entre l’administration et l’administré est la clé du développement.
Il faut reconnaître que ce fossé entre le monde rural et urbain incite les paysans à fuir la campagne pour une capitale déjà saturée. Actuellement, 2.500.000 personnes vivent à Antananarivo pour une capacité d’infrastructures majeures prévue pour 1 million d’habitants. Il est donc plus qu’urgent de trouver des solutions pour stopper cet exode rural pour ne pas asphyxier davantage la capitale.
La solution la plus logique serait de donner à chaque région des infrastructures de base comme des hôpitaux, des universités et des banques… Ainsi, la population ne sera plus tentée de rejoindre les grandes villes. Espérons que l’exécution des Velirano présidentiels rendront effective cette décentralisation tant attendue !
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