De nombreuses réclamations sont remontées en rapport aux pratiques fallacieuses appliquées par les lignes maritimes au port de Toamasina. Les chantages à l’octroi d’une réservation à l’export, le dépôt de caution et les conditions de franchise à l’import si le transport terrestre n’est pas à leurs soins, sont des exemples concrets.
Les opérateurs économiques contestent les franchises à l’import, de 14 jours réduits à 5 jours, et avec des frais de détention exorbitants à plus de 110 Euros par jour. Mais également « des rubriques dans des factures dont on comprend à peine le sens, et toujours des frais en devises avec des taux excessifs ». Les cautions encaissées et à ne retourner qu’après un, voire deux mois sont autant d’objets de contestation, tout comme des provisions qu’elles bloquent pour en faire leurs fonds de roulement. Sans parler des reports incessants des bateaux provoquant des blocages au niveau du port et des taxations de frais d’immobilisation injustifiés, et la perte de toute crédibilité à l’international en matière d’export.
Ces manières de procéder sont arbitraires, et les autorités compétentes doivent contrôler et prendre les choses en main afin de mettre au clair les tarifs réellement appliqués et ne pas pénaliser les opérateurs malgaches. En sachant que le délai moyen de dédouanement actuel est de 96h (4j), ajouté aux arrivées de bateaux qui tombent en week-end, et bien évidemment la durée et les frais d’acheminement sur Tana, d’un délai de 72h (3j) en plus.
Les organes de contrôle de l’Etat sont ainsi appelés à auditer ces établissements afin de comprendre les raisons de ces frais et de ces conditions appliquées à tout-va et qui sont imputés directement aux consommateurs.
Le contexte de la crise mondiale est une chose, mais exploiter une situation en est une autre. Des supervisions devraient être mises en place afin de l’adapter à notre propre situation économique et le contexte réel de notre pays qui est loin d’être causé par les grossistes/distributeurs, encore moins l’Ukraine, mais vraiment par la source, c’est-à-dire, au niveau du port de Toamasina selon les propos recueillis.
S.R
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