Port de Toamasina : Le secteur privé tire la sonnette d’alarme
Avec le dysfonctionnement au port de Toamasina pour des raisons logistiques, les usines font face à des problèmes d’approvisionnement de matières premières et fonctionnent au ralenti. Cela nuit à la crédibilité des entreprises malagasy qui ne parviennent pas à respecter les délais de livraison si bien que des clients se tournent vers d’autres pays.
Les usines risquent de fermer les unes après les autres. «Cela fait trois mois que le désordre au niveau du port de Toamasina asphyxie le fonctionnement des entreprises», peut-on lire dans un communiqué conjoint du Gem, Gefp, Gapcm, Sim, CCI France Madagascar, Gpcad, Gepam, Gevm, Goticom, Gepat, Genom, Fiova… publié en fin de semaine.
Si, récemment, le nouveau président du Groupement des Entreprises Franches et Fonctionnaires (GEFP) a indiqué que le dysfonctionnement au port de Toamasina met en péril la situation de nombreuses zones franches et que de nombreuses entreprises franches sont contraintes de procéder au chômage technique, d’autres groupements du secteur privé se joignent à lui et tirent, eux aussi, la sonnette d’alarme. L’opérateur Tiana Andria, DG de House of Madagascar a, lui aussi, lancé récemment un appel à des mesures concrètes dans les brefs délais.
Les usagers déplorent le fait que sur les quatre grues disponibles, une ou deux seulement restent opérationnelles. Par ailleurs, les réparations des scans et des connexions en panne prennent du temps après le passage des cyclones. Les containers vides ou pleins s’entassent à l’intérieur du port. Les opérations à quai pour un bateau durent jusqu’à six jours si bien que les bateaux restent en rade parfois plus de deux semaines en attendant leur tour si certains préfèrent faire demi-tour pour débarquer les containers aux ports des iles voisines. Il importe de trouver des solutions pour fluidifier les opérations de déchargement, chargement et dédouanement des containers à Toamasina.
Mesures prises
L’on apprend, par ailleurs, que des négociations ont été entreprises par MICTSL (Madagascar International Containers Terminal Services Ltd) avec le fournisseur pour accélérer la livraison de grue. Pour sa part, la Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina (SPAT) va créer une aire d’entreposage supplémentaire de 5 hectares pour augmenter l’espace alloué au terminal conteneurs. Par ailleurs, comme nous l’avions indiqué dans nos colonnes, un système de permanence est en place au niveau du bureau des douanes de Toamasina Seranana pour assurer les opérations. Le portail n°1 est ouvert 24h/24h pour assurer l’enlèvement des marchandises ayant reçu l’autorisation de sortie et une cellule d’aide et assistance aux usagers, conduite par le Coordonnateur, est fonctionnelle au niveau dudit bureau.
Quoi qu’il en soit, de plus en plus de navires annulent leur escale à Toamasina. La situation est telle qu’elle affectera dangereusement l’économie du pays sans parler des conséquences d’ordre social qui risqueront de ternir l’image du pays. Il est plus qu’urgent de prendre des mesures adéquates !
C.R
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