Port de Toamasina : Un port concurrentiel, un défi à atteindre
Même si le climat politique de la capitale demeure, pour l’heure, complexe, le domaine économique dont le développement régional, n’attend pas. C’est ce qui a conduit le couple présidentiel à se déplacer, hier, dans la capitale du Betsimisaraka, connue notamment pour ses infrastructures portuaires.
Faire du port de Toamasina un port concurrentiel de l’Océan Indien est un défi à atteindre et des efforts ont été déployés dans ce sens. Hier, le Président de la République s’est rendu dans cette ville, qui se veut être la capitale économique de la Grande île, pour constater de visu les travaux qui y sont entrepris. Il en est ainsi de l’extension de la capacité du terminal à conteneurs qui n’est qu’une première étape et qui devra être achevée dans un mois. L’extension du quai s’étend sur 320 m et permettra de recevoir un bateau supplémentaire, tandis que l’extension de la brise lame s’étend sur 340m.
La Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina a une vision à long terme. En effet, la SPAT a élaboré un plan de développement avec des échéances à plusieurs niveaux. Le taux de croissance du volume de trafic des marchandises conteneurisées est évalué à 10% par année et devrait arriver à 426.000 EPV (équivalent vingt pieds) en 2020 et celui du volume de trafic des marchandises conventionnelles serait de 3%. Ce dernier devrait frôler le million de tonnes en 2020. D’où l’intérêt du projet d’aménagement du port de Toamasina.
Christian Avellin, DG de la SPAT, a fait savoir que les travaux entrepris jusqu’ici concernent notamment la sécurisation du trafic portuaire et des recettes douanières, des projets qui ont déjà été initiés, du temps où le Président Hery Rajaonarimampiana était ministre des Finances et du Budget.
Le projet est en bonne négociation
Pour Hery Rajaonarimampianina, le projet est en bonne voie. Il faut boucler les études techniques qui ont été entamées. « J’ai confiance en la réalisation du projet. Des négociations ont été entreprises avec les bailleurs et trois ou quatre d’entre eux sont intéressés ». Des bailleurs sont disposés à financer à hauteur de 400 à 500 millions USD les travaux d’extension du port puisqu’ils sont convaincus que Madagascar peut aller de l’avant avec l’arrivée du nouveau Président.
Autres domaines
Après la visite au Port de Toamasina, le Président Hery Rajaonarimampiana, avec, à ses côtés, trois membres du Gouvernement dont Benjamina Ramanantsoa, ministre des Transports, Lantoniaina Rasoloelison, ministre des Finances et du Budget, ainsi que Nestor Razafindroriaka, ministre de l’Energie, a rencontré à la Grande Résidence des représentants de Sherrit. Les projets sociaux en cours et/ou nouveaux ont été abordés : réhabilitation du Bazar-Be, destruction des citernes d’ammoniac prévue au mois d’Octobre dernier mais suspendue pour éviter que cela ne prenne une connotation politique avec la tenue des élections.
Le problème de délestage qui entraîne la grogne des usagers à Toamasina a été débattu pour réduire autant que possible les coupures et les désagréments qu’elles occasionnent. Désiré Rasidy, DG de la Jirama, faisait également partie de la délégation. Des solutions ont été abordées de concert avec Ambatovy pour la mise en place, d’ici quelques mois, des groupes électrogènes afin de pallier les problèmes d’approvisionnement en électricité.
Coté hygiène, un projet de gestion de déchets est également en cours à Toamasina.
C.R
