Le port d’Ehoala est actuellement en proie à des problèmes d’empotage. Un opérateur œuvrant dans ce domaine a tenu à alerter les opinions sur le sujet dans un communiqué de presse qui nous est parvenu. Selon les explications reçues, vers 2014-2015, les extracteurs de mica ont procédé à l’empotage (entassement des produits dans les conteneurs avant l’exportation) de leurs produits sur leurs sites de travail. Toutefois, avec le développement du trafic du bois de rose, la Région a recommandé aux opérateurs économiques que l’empotage s’effectue au port d’Ehoala. Cette disposition avait alors été prise pour des raisons de sécurité. Et depuis 2015 à nos jours, cette disposition était fiable même si les textes prévoient que l’empotage devrait s’effectuer au sein des sites de travail des opérateurs assistés par le Service des mines. Durant l’empotage, les opérateurs n’engagent dans cette opération que leurs employés. Actuellement, l’expédition de la monazite vient à la décharge et donc l’espace qui a été alloué pour l’empotage au sein du port va être repris et les opérateurs miniers œuvrant dans le secteur du mica seront affectés à l’extérieur du port mais toujours dans une périphérie de 400 ha de la zone portuaire. Ils sont, en revanche, obligés d’engager un prestataire pour se charger de l’empotage de leur produit, lequel est susceptible de générer d’autres frais dont un surcoût sur la main-d’œuvre, fait qui risque d’engendrer une nouvelle perte dans l’opération.
Devant ces faits, l’un d’entre eux a fait signaler que la société en charge de l’empotage ne dispose pas de la capacité requise étant donné qu’elle ne peut assurer aux maximum que le chargement de 15 conteneurs seulement en une journée, cependant, la variation de l’empotage peut aller jusqu’à une trentaine de conteneurs par jour. Cette incapacité perturbe la planification préalablement établie par chacun des opérateurs car elle provoque un flux sur l’empotage et donc appelle à une pression sur la collecte, un fait qui n’est pas forcément possible matériellement et financièrement.
Selon toujours les explications, un forcing semblerait se faire ressentir étant donné qu’avant que l’empotage ne se faisait dans l’enceinte du port, le Service des mines avait eu le personnel nécessaire pour assister les opérateurs miniers exportateurs de mica. Ils se demandent donc actuellement, pourquoi le port devrait-il externaliser cette prestation, un fait générant des coûts supplémentaires et limitant l’opération d’empotage.
L.R
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