Pour une gestion coordonnée des frontières : Trop de fouilles et trop de paperasses
En cette période de bouleversement économique mondial, il est nécessaire d’améliorer la situation financière. Le commerce est l’un des principaux moteurs de performance économique et l’on considère que la mise en œuvre d’une stratégie de gestion coordonnée des frontières est indispensable pour soutenir les flux commerciaux afin d’atteindre facilement les objectifs économiques et sociaux.
La Gestion Coordonnée des Frontières CGF englobe la coordination des flux que les douanes ont mis en œuvre au sein même de leur administration avec d’autres administrations et autorités publiques présentes aux frontières ainsi que des opérateurs économiques intervenant dans le commerce transfrontalier. C’est le rappel qui a été fait hier par Hajarizaka Raminomanana, Directeur Général des Douanes, au cours de la célébration de la Journée Mondiale des Douanes, qui s’est tenue à Ivato. Une célébration, placée sous le thème de «Gestion Coordonnée des Frontières – Une démarche participative pour tous les acteurs concernés».
De par le monde, l’on fait face à un dilemne : la croissance des flux de voyageurs et de marchandises, combinée à l’évolution des modes de production et des méthodes commerciales. Les contrôles ne sont pas aussi efficaces. Il arrive qu’un passager subisse jusqu’à six, voire sept fouilles avant l’embarquement. Et pourtant, les fuites de marchandises illicites se poursuivent. «S’il y a défaillance dans le contrôle, c’est qu’il y a un problème de personnel et de moyens. Il faut avoir une équipe suffisante et les équipements nécessaires», a noté, entre autres, le commissaire principal de Police Jean Victor Tsaramonina Ravony, chef de la Police de l’Air et des Frontières d’Ivato.
Il faudrait, d’après le Directeur Général des Douanes, promouvoir une approche coordonnée des activités et réduire les tâches faisant double emploi.
Dans son allocution, Vonintsalama Andriambololona, Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget, représentant le Ministre, a mis l’accent sur l’importance pluridimensionnelle de la Douane dans la vie d’une nation. «Les frontières séparent, les douanes rapprochent», selon ses dires. La douane a un rôle de protection des frontières, de contrôle des échanges et de contribution à la collecte des recettes de l’Etat. Cette responsable du Ministère des Finances et du Budget estime que la Gestion Coordonnée des Frontières est une démarche améliorant les prestations, assurant la fluidité et la sécurité des échanges et visant ainsi à créer un climat plus favorable aux investissements.
Avantages
Les nouveaux défis liés à la gestion moderne des frontières imposent l’adoption d’une nouvelle approche. Les avantages de la GCF sont évidents : prestation de services plus efficace, diminution des contradictions et des répétitions dans les missions et les mandats des différents services, renforcement de capacité du gouvernement à adopter une approche globale en matière de gestion des frontières. Il en est ainsi également de l’ouverture à des économies d’échelle ou encore au partage d’informations et de renseignements profitables à l’ensemble des services aux frontières assurant une gestion des risques meilleure et efficace. Une réduction du coût du transport et de la durée de l’attente entre autre est attendue du côté des usagers (entreprises et voyageurs).
L’élaboration de la GCF doit reposer sur une base aussi large que possible et bénéficier des points de vue ainsi que du soutien des services présents aux frontières, des services chargés de la politique et des secteurs public et privé. La Gestion Coordonnée des Frontières étant un processus s’inscrivant sur le long terme, la mise en œuvre des premières étapes ne serait pas nécessairement difficile ou coûteuse et pourrait entraîner des gains substantiels.
La cérémonie d’hier a également été caractérisée par la remise de certificat de l’Organisation Mondiale des Douanes à ceux qui ont contribué à la mise en œuvre de cette politique.
C.R
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