Présidentielle : 2018 Le “Ni…ni…” ne s’applique plus en 2018
La question des candidatures aux futures présidentielles alimente toujours les conversations notamment dans la sphère politique. Qui sera candidat et qui ne le sera pas ? Entre vouloir se porter candidat et pouvoir le faire, il y a un écart certain…
Le Système des Nations Unies, par la voix de Violet Kakyomia, Représentante Résidente des Nations Unies, a touché un mot sur le processus électoral de Madagascar. A une conférence de presse d’hier, dans le cadre de la présentation des actions post Enawo, elle a souligné que le principe du «Ni… ni…» ne devra plus s’appliquer en 2018. Ce qui ouvre ainsi la voie aux candidats sanctionnés auparavant par l’Union Africaine à se présenter aux futures élections notamment à la présidentielle de 2018.
Cette fois, le Président Hery Rajaonarimampianina, s’il se représente, sera confronté à ses deux adversaires politiques de taille, à l’instar d’Andry Rajoelina, président national du MAPAR, et Marc Ravalomanana, président national du TIM. Ces deux candidats avaient été empêchés de se présenter faute de plusieurs sanctions et recommandations dans le cadre de la feuille de route de sortie de crise.
En termes de feuille de route, la Représentante des Nations Unies a fait savoir que la feuille de route de sortie de crise ne devra plus s’appliquer pour les élections de 2018. Un accord politique qui a permis l’instauration de la stabilité et l’organisation d’élections ainsi que le retour de Madagascar à l’ordre constitutionnel au terme de la crise de 2009.
Cette déclaration de la Représentante des Nations Unies rend ainsi la feuille de route de sortie de crise caduque. Ce qui laisse croire que Madagascar va appliquer, dans son intégralité, la Constitution de la Quatrième République sans s’en référer à cet accord politique. La caducité d’un accord politique peut réveiller les anciennes querelles. Toutefois, Violet Kakyomia a quelque peu été prudente et réservée dans ses propos. Elle a souligné que «Madagascar reste un pays souverain et que sa déclaration n’était pas une imposition».
Marc A.
