Les avis de tous les candidats aux présidentielles divergent. Si les uns approuvent la tenue du 1er tour au 7 novembre, d’autres estiment que ce scrutin est prématuré.
Neuf candidats aux présidentielles avec le Collectif des candidats recalés par la HCC ainsi que le HFI réclament le report des élections prévues pour le 7 novembre prochain pour le 1er tour. Elyane Bezaza, Mahafaly Olivier Solonandrasana, Jean Max Rakotomamonjy, Arlette Ramaroson, Joseph Martin Randriamampionona, Tabera Randriamanantsoa, Serge Jovial Imbeh, Didier Ratsiraka sont parmi les candidats aux présidentielles qui approuvent et ont signé la déclaration commune publiée hier lors d’une conférence de presse tenue à la résidence de l’Amiral Ratsiraka, à Faravohitra.
11 raisons sont avancées par les candidats dans leur déclaration commune, lue par Arlette Ramaroson. Les violations répétitives des lois fondamentales au pays dont la Constitution font partie des raisons évoquées pour demander le report des élections. Pour eux, la décision numéro 18-HCC/D3 du 25 mai 2018 n’est pas valable du fait qu’elle n’est pas conforme à la Constitution. Le décret 2018-529 du 4 juin 2018 portant nomination du Premier ministre Christian Ntsay, ainsi que tous les textes adoptés par son gouvernement, dont notamment le décret 2018-641 du 29 juin 2018 portant convocation des électeurs et le calendrier électoral, demeurent nuls et non avenus, estiment ces candidats. Ceci dans la mesure où les 73 députés avaient réclamé la déchéance du Président de la République avec, en réponse, la HCC avait dicté le changement du gouvernement et un accord politique entre 3 entités politiques avait été proposé.
Ces candidats notent également que l’adoption des lois électorales ne respecte pas les procédures en vigueur dans la mesure où celles-ci n’ont pas été réexaminées par l’Assemblée Nationale. Les propositions des partis politiques et des sociétés civiles n’ont pas été prises en considération. L’adoption des lois électorales est entachée de corruption. Ces lois ne permettent pas aux candidats aux présidentielles d’être sur le même pied d’égalité. Aucune règle de jeu relative à la pré-campagne n’est mise en place.
Ces mêmes candidats évoquent également des imperfections dans la confection des listes électorales. Le droit de vote est bafoué. Bon nombre de Malgaches en âge de voter ne sont pas inscrits dans les listes électorales. Enfin, ils justifient le report du scrutin par l’insécurité grandissante qui prévaut au pays.
Organiser des élections dans ces conditions pourrait engendrer une nouvelle crise et une guerre civile dans la mesure où les candidats vaincus vont certainement contester les résultats, comme ce fut le cas lors des précédentes élections dans le pays. Ces candidats demandent au préalable la révision de la Constitution ainsi que l’adoption d’un nouvel accord politique de toutes les forces vives du pays.
Vola R
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