Ils étaient une quarantaine de candidats au début. 36 candidatures sont retenues. Plusieurs motifs avaient été évoqués pour justifier le rejet de ces candidatures. Mais les intéressés ne veulent pas céder aussi facilement…
A la suite de la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de rejeter 10 candidatures, les concernés souhaitent réagir ensemble et font un recours abusif contre la décision de cette institution. Ainsi, James Andriatsihety, Jean Pierre Rakoto, Alain Mahavimbina, Armandine Malala Savaron Rasoamalala, Georges Désiré Ratsimbazafy, Eliane Virginie Bezara, Mamy Nirina Raharimanana, Jean Félicien Korodo Rasoloniaina, Max Fabien Olivier Andrianirina, Philippe Madiomanana Tsiranana déposeront une requête commune auprès de la HCC ce jour, a-t-on appris de source concordante.
Pourquoi une telle requête? «Cette requête s’agit d’une sorte de pression morale et de mise en garde à l’endroit des juges constitutionnels. A notre avis, ces derniers devront assumer leurs responsabilités en tant que juristes constitutionnels, garant du respect et de la mise en place d’un Etat de droit. Nous estimons que la HCC n’a pas respecté l’organisation établie par le gouvernement en ce qui concerne le délai d’examen des dossiers de candidature. Il est prévu que cette institution examine les dossiers et fasse la présentation de la liste officielle du 22 au 26 août dernier. Normalement, durant cette période, la CENI devait entrer en contact avec les candidats et leur demander de compléter leur dossier si besoin. Cependant, dès le 22 août, la HCC avait publié sa décision en ce qui concerne les candidatures retenues pour les présidentielles», explique Alain Mahavimbina, un des candidats recalés par la HCC. L’absence de quittance attestant du dépôt de la caution est le motif du rejet du dossier de candidature d’Alain Mahavimbina, selon la décision numéro 25-HCC/D3 du 22 août 2018 invalidant des candidatures au premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre 2018.
La décision de la HCC est non susceptible de recours. Alain Mahavimbina, en sa qualité de juriste, estime que «celle-ci est valable lorsque la décision de cette institution respecte les conditions de fond et les conditions de forme. Madagascar est un pays de droit et je ne pense pas que la HCC devienne une institution répressive», a-t-il indiqué.
Vola R
Imprimer
