Le président national du parti Monima, Monja Roindefo, ne se présentera pas à l’élection présidentielle du 7 novembre 2018 même s’il remplit les conditions requises. Le Monima n’y prendra pas non plus part, encore moins présenter des candidats issus de son parti. Telle est la teneur de la déclaration faite par cet ancien premier ministre hier à son domicile à Antsakaviro, lorsqu’il a manifesté son avis par rapport aux affaires nationales. Il s’agit d’une décision murement réfléchie, résultant de la réunion du Conseil National du parti. Monja Roindefo a mis en exergue quelques observations ayant motivé sa position, dénonçant un simulacre d’élection qui ne remplit pas les critères et ne répondant pas aux aspirations de la population, notamment en l’absence d’apaisement. Le Monima a également interpellé les opinions sur l’éventualité de fraudes massives, une mauvaise pratique devenue une véritable culture, l’achat des voix des électeurs en situation de faiblesse car vivant dans la pauvreté perpétré par de richissimes candidats. Monja Roindefo a saisi cette occasion pour souligner que ces élections s’apparentent à un règlement de compte entre dirigeants ayant abusé de la confiance des manifestants de la place du 13 mai depuis le 21 avril 2018, en intégrant notamment le gouvernement Ntsay, des élections qui ne sont en réalité qu’un habillage démocratique grossier ayant pour finalité l’accaparement du pouvoir.
Monja Roindefo de renchérir qu’il ne veut pas être responsable de la dégradation de la Nation. Le président national du Monima a en outre tenu à rappeler que les valeurs léguées par son défunt père Monja Jaona sont toujours d’actualités, à savoir le renforcement de l’unité nationale, la lutte pour l’instauration d’une vraie démocratie, un développement équitable pour tous les Malgaches, ainsi que la défense de la souveraineté nationale.
L.R
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