Madagascar abrite la 9ème CIPRES du 10 au 12 de ce mois. La prévoyance et la couverture sociale des travailleurs et de leurs familles seront les points focaux de cette réunion des Ministres de la CIPRES.
A moins d’une semaine du 9ème Conseil des Ministres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES), tout est fin prêt du côté organisationnel. En effet, Madagascar accueillera ce grand événement du 10 au 12 décembre au Carlton d’Anosy.
Le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales (MTEFPLS) et la CNaPS co-organisent cet événement d’envergure internationale. Le CIPRES a mis à la disposition de Madagascar un cahier des charges, et un comité a été mis en place par la suite. «Pour que tout se déroule à merveille, tous les agents de la CNaPS ont suivi une formation spéciale», a rappelé le Directeur Général Mamy Rakotondraibe, que ce soit au niveau de la logistique, du protocole que de l’accueil des ministres qui vont assister au Conseil le 12 décembre prochain.
Ce sommet du CIPRES est important pour Madagascar, d’après le DG de la CNaPS : «Nous sommes en avance en parlant de gestion financière, car parmi les 17 pays membres du CIPRES, seul Madagascar, à travers la CNaPS, a obtenu le certificat de bonne gouvernance de la part de l’AISS. En revanche, au niveau de la sécurité sociale, beaucoup d’efforts restent à concéder. A l’exemple des obligations des employeurs: le taux de cotisation au Sénégal est de 41%, 23% et au Cameroun, tandis qu’il est de 13% seulement à Madagascar.» En conséquence, les salariés sénégalais perçoivent beaucoup en termes de sécurité sociale par rapport aux travailleurs malgaches.
Le peuple malagasy espère une amélioration suite à cette session du CIPRES. Les affiliés à la CNaPS espèrent avoir une augmentation des prestations en cohérence avec le coût de la vie actuelle. Les paysans et les travailleurs indépendants qui ne sont pas encore affiliés espèrent avoir leur droit en termes de sécurité sociale. Le Directeur Général de la CNaPS Mamy Rakotondraibe a rappelé que les textes en vigueur à Madagascar datent de 1960, et méritent d’être réactualisés de manière à se conformer aux réalités actuelles. Ainsi, il affirma que «la sécurité sociale est une affaire de tous : Etat, employeurs issus des secteurs privés, salariés qui cotisent. Si ces trois entités ont une même vision, nous irons plus vite et plus loin, ensemble pour la sécurité sociale à Madagascar».
Sidonie R.
Imprimer
