Les petites et moyennes entreprises PME constituent un levier de développement économique et social. Et pourtant, elles sont insuffisamment accompagnées, insuffisamment financées et peu promues. Elles souffrent également d’une rude concurrence de l’informel et peinent à émerger face aux grandes entreprises. Des initiatives sont menées pour soutenir celles à fort potentiel.
Le gouvernement de la Principauté de Monaco s’engage à poursuivre son partenariat avec le fonds d’investissement à impact Miarakap en prenant part au financement du projet «contribuer à l’émergence d’entrepreneurs à fort impact social à Madagascar». Selon la convention qui a été signée hier à Alarobia, la contribution de Monaco, d’un montant total de 200.000 Euros sur trois ans (2021-2023) sera administrée par Miarakap.
« Les entreprises doivent être perçues comme des acteurs essentiels pour atteindre les défis mondiaux. (…) L’insertion économique reste un domaine prioritaire de la coopération monégasque. Tout le travail fait avec les PME en fait partie » s’est exprimée Natacha Tang, représentante de la direction de Coopération Internationale de Monaco à Madagascar.
Les 200.000 euros serviront à financer des entreprises à fort impact économique et social grâce à un dispositif d’assistance technique ainsi que des financements d’amorçage, de renforcement de capacité et de renforcement d’impact. «Un euro d’assistante technique c’est plus de 5 euros de capital utilisé et 50 euros de revenus générés pour les entreprises » a tenu à préciser Emmanuel Cotsoyannis, directeur général de Miarakap. A titre de rappel, une première phase de partenariat avec le gouvernement de Monaco avait permis à Miarakap d’administrer 100.000 Euros de 2019 à 2020 et de financer une dizaine d’entreprises.
Relance économique
Les PME ont véritablement souffert pendant la crise sanitaire. Des dispositifs de soutien, principalement des décalages dans le paiement charges sociales et des impôts ont été mis en œuvre par l’Etat. « Ces dispositifs de soutien étaient salutaires mais insuffisants » a souligné Emmanuel Cotsoyannis en marge de l’événement d’hier. « Dans le secteur du tourisme, 90% sont à l’arrêt. Dans le secteur des zones franches, c’est 40 à 50% des emplois qui ont été détruits. Aujourd’hui, on a un million de salariés formels à Madagascar et il en faudrait dix fois plus. Pour y parvenir, il faut susciter la création de milliers d’entreprises ».
« Les puissances publiques doivent montrer leur soutien aux PME formelles malgaches en termes de financement, de fiscalité(…) Le deuxième élément indispensable c’est un cadre des affaires incitatif » a-t-il conclu.
Claudia R.
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