En octobre 2017, la vérité des prix avait été atteinte, les prix affichés à la pompe (PMAP) ayant été égal aux prix de référence calculés (PRC), de source auprès de l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH). Cependant, les prix ont évolué depuis. Au 1er septembre 2018, un écart moyen de 417 Ar/litre avait été enregistré. Après la hausse des produits pétroliers le 12 septembre, cet écart est en moyenne de 367 Ar par litre.
Les prix affichés à la pompe depuis Octobre 2017 se situent encore largement au-dessous des Prix de Référence Calculés et ce, malgré les hausses des prix appliquées cette année. Ces hausses des prix ont été volontairement atténuées, dans le cadre d’un mécanisme de lissage, afin de ménager l’impact sur le budget des consommateurs.
Si l’on tient compte des différentes composantes, le prix du gasoil qui est de 3500 Ar le litre, présente un écart de 323 Ar par rapport au prix qui devrait être appliqué. Le prix de référence aux frontières pour ce produit pétrolier est en effet de 2.007 Ar le litre, le transport et stockage équivaut à 341 Ar par litre. Le coût de distribution est de 515 Ar, les taxes et redevances sont de 960 Ar par litre. Le gasoil devrait ainsi s’acheter à 3.823 Ar le litre, ce qui génère des passifs envers les distributeurs pétroliers.
Au mois de mai dernier, les autorités et les compagnies pétrolières sont parvenues à un accord pour limiter les passifs fin 2018 via des révisions des prix et/ou des réductions des marges, aligner les prix à la pompe sur le prix de référence fin 2018, après quoi les prix s’ajusteront automatiquement (avec une formule de lissage) mais aussi d’ apurer le passif en 2019 via une majoration de prix et atténuer les conséquences financières sur les distributeurs en reportant le paiement des impôts en 2019. Si les services du FMI ont salué un accord sur un projet réaliste pour gérer le passif sans incidence permanente sur le budget, ils ont aussi insisté sur les avantages démontrés d’un ajustement automatique des prix des carburants et sur les risques d’un impact durable sur le budget si les mesures convenues ne sont pas mises en œuvre.
Faut-il noter que les problèmes sectoriels, comme celui lié au carburant, seront observés à la loupe au cours de la mission des services du FMI prévue pour ce mois-ci.
Claudia R.
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