Prix des carburants à la pompe : Le MFB doute de l’honnêteté des opérateurs pétroliers
Le ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona a laissé entendre qu’il y a de nombreuses zones d’ombres quant à la structure de prix des compagnies de distribution pétrolière.
La structure de prix des compagnies de distribution pétrolière demeure suspecte. «L’Etat est en train de se mettre sur la table aux côtés des opérateurs pétroliers et demande des explications sur les éléments de la structure des prix». Ce sont les termes de Vonintsalama Andriambololona, ministre des Finances et du Budget, hier lors de la séance de débats sur la Loi de Finances 2018 au Sénat avant son adoption. En effet, des réunions sont actuellement en cours entre les opérateurs pétroliers du pays, d’une part et le gouvernement, d’autre part, représenté par le ministère des Finances et du Budget.
A cette occasion, le Grand Argentier de Madagascar n’a pas mâché ses mots en soulignant qu’il y a de nombreuses zones d’ombre. Pour Vonintsalama Andriambololona, il est tout à fait suspicieux que les prix à la pompe augmentent alors que les prix du baril à l’international tendent à baisser. «Il y a surévaluation de certains éléments fixant les prix à la pompe», a soulevé la ministre des Finances et du Budget dans son intervention. Elle a tout de même souligné que le prix du carburant a des répercussions négatives sur les ménages et sur plusieurs secteurs d’activité, pour n’en citer que le secteur du transport ainsi que sur le coût de l’électricité.
Loi de finances adoptée à l’unanimité
La Loi de Finances 2018 a été adoptée à l’unanimité au Sénat, hier. En effet, les sénateurs présents n’ont formulé aucune objection à cette loi qui prendra ainsi effet à compter du 1er Janvier 2018. De son côté, Rivo Rakotovao, président du Sénat, a fait savoir que les parlementaires vont ainsi suivre de près la réalisation de cette loi afin que le taux de croissance annoncé à 5,1% puisse être réellement effectif.
Dans cette optique, le débat a été une occasion pour les membres de la Chambre Haute du Parlement d’en apprendre davantage des initatives de l’Exécutif dans la mise en œuvre de la politique de développement du pays. Les sénateurs ont demandé à ce que la croissance économique puisse avoir des impacts directs sur la population, à travers le renforcement des investissements dans les collectivités territoriales décentralisées.
La loi de Finances 2018 priorisera ainsi le volet de la sécurité dont le budget alloué a été revu à la hausse. Les investissements dans le social, notamment dans l’éducation et la santé, connaîtront une hausse notable.
Marc A.
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