Se portant garant du bien-être de la population malagasy, le Président Andry Rajoelina n’est pas du tout d’accord avec la vérité des prix que les pétroliers aimeraient instaurer au pays. Le Chef de l’Etat a été clair là-dessus. Les faits.
Le Président de la République Andry Rajoelina a présenté ses bilans des 100 jours à la présidence de la République de Madagascar. Selon lui, durant cette période, de nombreuses résolutions ont été réalisées, toutefois il regrette le fait que son initiative de tenir un référendum constitutionnel a été stoppée. «On a été stoppé net sur notre élan», estime Andry Rajoelina. Des sujets abordant la Politique intérieure, la politique internationale, l’économie ainsi que le social ont été abordés par le numéro un malgache.
Politique intérieure et
internationale
Sur la politique intérieure, Andry Rajoelina s’est exprimé en expliquant qu’il s’est exécuté avec une vitesse grand V surtout en ce qui concerne la nomination du premier ministre ainsi que la mise en place du gouvernement. «En 6 jours seulement après mon investiture, le gouvernement a été déjà mis en place non pas avec facilité mais avec des sacrifices», a indiqué Andry Rajoelina hier à Mahamasina. Il a d’ailleurs évoqué l’existence de sacrifices qu’il a du faire par rapport à ses amis politiques. «Nombreux sont mes amis politiques qui voulait des portefeuilles ministériels mais comme on a réduit le nombre des membres du gouvernement, peu ont été nommés», confie-t-il. «Pour le bien de la nation, il fallait faire des sacrifices même si certains l’ont vu d’un mauvais œil», estime le Président de la République.
Andry Rajoelina regrette toujours le fait que son initiative de tenir un référendum constitutionnel a été stoppée. «Ce référendum est nécessaire pour qu’on puisse atteindre les objectifs de dévelop- pement inscrits dans l’IEM». Il a surtout mis l’accent sur la suppression du sénat. Sur ce point, il a fait savoir que Madagascar a plus besoin de lumière, d’université et de route que de sénateurs. «Les 45 milliards d’ariary de budget annuel du sénat pourraient servir à construire plus de 65 km de routes en pavé par an ou à construire 63 parc d’énergie par an, ou à aider 6.300 universitaires par an», a-t-il insisté. Andry Rajoelina ne lâche pas son intention de supprimer le sénat.
Sur le plan international, le locataire d’Iavoloha estime que Madagascar est maintenant sur la bonne voie. «On est sollicité de partout à l’international», se réjouit-il. En 100 jours à la présidence de la république, il a annoncé que des pays l’ont invité dans le cadre d’une visite officielle. D’ailleurs, il a profité de cette occasion pour parler de sa visite au Sénégal et à Maurice.
200 millions de dollars
Sur le plan de l’économie, Andry Rajoelina a fait savoir que des négociations ont été entamées avec les bailleurs de fonds traditionnels. Il a fait savoir qu’après sa rencontre avec le vice-président de la banque mondiale, cette institution a accepté de d’octroyer 200 millions de dollars d’aide budgétaire à Madagascar contre 40 millions de dollars dans les années précédentes. «Ces 200 millions de dollars seront destinés pour Madagascar, pour cette année 2019 seulement. On pourrait faire beaucoup de projets grâce à cette aide budgétaire», note-t-il.
Le Président de la République a également tenu à expliquer qu’il a déjà eu des rencontres avec les responsables de la BAD afin de discuter des projets que le pays pourrait réaliser en coopération avec celle-ci. Sans oublier l’existence des coopérations bilatérales avec de nombreux pays qu’il n’a pas manqué de mentionner.
Jirama et carburant
Andry Rajoelina a également profité de cette occasion pour déclarer à la population malgache son intention de tenir tête aux caprices des pétroliers et de résoudre le problème de la JIRAMA en apportant des solutions pérennes. «Durant la transition, aucune subvention n’a été octroyée, on a même pu réduire de 10% le tarif de l’électricité», se réjouit-il. Toutefois, après la transition, des sommes faramineuses ont été allouées à la Jirama, poursuit-il. «En 2015, 2016, 2017 et 2018 on a alloué respectivement 200 milliards d’ariary, 280 milliards ariary, 144 million de dollars et 92 millions de dollars à cette société», a indiqué le numéro un malgache avant de faire savoir qu’il n’y a que quelques sociétés qui bénéficient de ces allocations. «Nous n’allons plus tolérer cela», a-t-il fait savoir. «Un responsable de la FMI m’a contacté disant qu’il faut augmenter le prix de l’électricité, moi en tant qu’homme cherchant le bien de la population ai refusé catégoriquement», a noté Andry Rajoelina. «J’ai ordonné un audit international de la société JIRAMA pour voir les problèmes afin d’apporter des solutions pérennes», a-t-il signalé.
Le Président de la République a également annoncé hier qu’il se battra contre les pétroliers afin de faire baisser le prix du carburant à Madagascar. «Ces pétroliers n’arrêtent pas de répéter qu’il faut respecter la vérité des prix. Mais il faut admettre que la marge qu’ils prennent sur le tonne métrique à Madagascar est plus élevée que dans tous les pays d’Afrique et de l’océan indien», a fait savoir Andry Rajoelina.
SMIG à 200 000 ariary
Toujours dans son discours d’hier, le Président de la République a annoncé qu’une rencontre avec le secteur privé sera organisée incessamment. Durant cette rencontre, le SMIG à 200.000 ariary sera débattu. «On ne peut pas vivre avec les 168.000 ariary de SMIG qui est en cours actuellement. Comme j’ai dit durant les campagnes électorales, il faut augmenter cela à 200.000 ariary. Et je parlerai personnellement avec le secteur privé pour que cela puisse arriver dans le plus bref délai», a-t-il rappelé.
Le Président de la République, dans un discours de trois heures a effectué un tour d’horizon de ces 100 jours à la présidence. Toutefois, il n’a pas omis de donner quelques lignes de ses projets à venir. Les résultats du gouvernement seront connus dans le courant du mois de juin ou de juillet prochain lors d’une évaluation après six mois de mise en place, comme l’a annoncé le Président de la République Andry Rajoelina dans son discours d’hier.
Velo Ghislain
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