PRM : “Il doit s’en aller”, exigent les députés
Les députés frondeurs, sûrs de leur fait, avancent doucement leurs pions et organisent une campagne médiatique bien ficelée pour imposer leur point de vue. Pour eux, il n’y a pas d’autre solution. Ils sont arrivés à un point de non retour
La majorité des parlementaires élus persistent et signent sur la déchéance du président de la République, Hery Rajaonarimampianina. Ces parlementaires ont organisé une conférence de presse, hier, au palais de Tsimbazaza, afin d’éclaircir les motifs de leur motion de déchéance. Ils dénoncent des violations répétées de la Constitution par le premier président de la 4ème République, comme la mise en place défaillante de la Haute Cour de Justice qui doit être fonctionnelle au plus tard 12 mois après l’investiture du président. Ces parlementaires parlent également du non-respect de la laïcité de l’Etat, de la séparation de pouvoir ainsi que l’incompétence. Le député MMM, Jean Jacques Rabenirina, a souligné que plusieurs textes importants déjà adoptés par la chambre basse attendent toujours d’être promulgués. Or la constitution prévoit que le président de la République doit s’acquitter de la tâche qui lui est dévolue, la promulgation des lois, dans les trois semaines qui suivent la transmission par l’Assemblée Nationale de la loi définitivement adoptée. De plus, le financement de la Banque Européenne d’Investissement, d’une valeur de un milliard d’euros, reste suspendu, faute de demande introduite par le gouvernement. Or ce financement favorisera le renforcement des moyens de production de la Jirama ainsi que la construction des infrastructures routières.
Qui succèdera au président de la république en cas de déchéance?
Au cas où la HCC valide la requête l’Assemblée Nationale, celle-ci aura la plénitude de pouvoir désigner le président par intérim, estime le député Djaosera Irenée. Autrement dit, le président de l’Assemblée Nationale, Jean Max Rakotomamonjy, aurait des chances de remplacer au vol le chef suprême de la République. Il est clair que par suite de démission, d’abandon du pouvoir sous quelque forme que ce soit, de décès, d’empêchement définitif ou de déchéance prononcée, la vacance de la présidence de la République est « seulement » constatée par la Haute Cour Constitutionnelle. La requête sur la motion de déchéance est actuellement entre les mains de la HCC. Cette dernière doit désormais se prononcer sur ce dossier.
Vola R
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