Procès de Singapour : Julien Radanoara s’exprime
Les Malgaches attendent beaucoup de l’issue du procès de « L’affaire 30 000 rondins de bois de rose saisis à Singapour » qui est ouvert hier, de l’avis du professeur Julien Radanoara, expert en Relations internationales. Cet expert juge le procès de Singapour de « décisif » dans la mesure où il permet de connaître les tenants et aboutissants de cette affaire de bois de rose qui avait secoué toute la Grande île.
Explications contradictoires des gouvernements successifs
Le Pr Julien Radanoara rappelle que « l’affaire bois de rose saisis à Singapour » avait éclaté au début de l’année 2014 soit durant la période de changement de pouvoir dans notre pays. La justice singapourienne avait déjà ouvert une enquête à ce sujet en 2015. Le Chinois, incriminé, dans cette affaire avait été relaxé. Cet opérateur avait apporté des preuves devant le tribunal qu’il a reçu l’autorisation des autorités malgaches à exporter ces bois de rose.
Julien Radanoara souligne que «les gouvernements successifs Beriziky, Kolo, Ravelonarivo avaient apporté des explications contradictoires en ce qui concerne cette présumée autorisation. Il appartient, au final, au tribunal singapourien de trancher. Qui a tort ? Qui a raison?». D’après notre source, une dizaine de personnalités malgaches, notamment, des hauts responsables de la Transition et des techniciens, ont été appelées à témoigner devant le tribunal singapourien.
La Communauté internationale tient à l’œil
L’autorité malgache affiche la volonté de lutter contre le trafic de bois de rose. Selon les explications de Julien Radanoara, les bailleurs de fonds ainsi que les pays amis de Madagascar, particulièrement, les Etats-Unis, suivent de très près toutes les actions entrant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, contre la corruption et contre l’insécurité. A son avis, ces partenaires internationaux attendent des actions concrètes et tangibles du gouvernement malgache. Il estime que la visite de la Secrétaire d’Etat Adjointe américaine, Heather Hingginbottom à Madagascar, qui coïncide d’ailleurs avec la date de ce que l’on appelle désormais le « Procès de Singapour » n’est pas le fruit du hasard. Rappelons qu’en partenariat avec les Etats-Unis, le gouvernement malgache engage un cabinet d’avocats international pour suivre ce procès de Singapour.
Vola R
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