Processus de réconciliation : Grande explication entre le FFKM et les évêques catholiques
Le processus de réconciliation nationale à l’initiative du FFKM veut ratisser large. Après les politiciens, les religieux catholiques veulent également y voir clair…
Le processus de réconciliation nationale poursuit son bonhomme de chemin après les 5 jours d’assises au Centre de Conférences International d’Ivato. C’est dans ce sens qu’une rencontre aura lieu ce jour entre les Chefs d’Églises du Conseil Chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) et la Conférence Épiscopale de Madagascar, connue également sous l’appellation Conférence des Évêques de Madagascar. Initialement prévue se tenir jeudi dernier, cette rencontre importante a finalement été décalée pour ce jour.
La CEM a émis ses doutes quelques jours avant la tenue des assises nationales d’Ivato en formulant plusieurs questions. La question de la forte implication de la politique dans le processus de réconciliation a, entre autres, été soulevée par la déclaration de ladite conférence. Ce sera ainsi une occasion pour le FFKM de donner plus d’éclaircissements à la conférence épiscopale sur les tenants et aboutissants du processus de réconciliation. Le rôle de l’Église catholique est important dans le processus de réconciliation, raison de cette rencontre. Son poids et ses expériences en matière de dialogue œcuménique et inter-religieux dans le monde rendent, entre autres, incontournable l’Église Catholique Romaine qui fait partie intégrante du FFKM.
Consolidation de la paix
L’objectif majeur de la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale est, entre autres, la consolidation de la paix et une meilleure gestion de la situation post-crise à Madagascar. Les résolutions prises après les 5 jours de réunion énoncent la nécessité de pérennisation de la stabilité politique, sociale et économique dans la Grande Île. L’instauration de la paix et la stabilité demandent la mise en place d’un socle de base, raison d’être de la création de la commission « refondation de la République ». De ce fait, le FFKM a voulu ratisser large. Une méthodologie qui va sans doute être poursuivie, comme l’avait souligné le Pasteur Lala Rasendrahasina, le Président en exercice du FFKM. Cette initiative impliquera davantage la base, notamment des fokontany et des fokonolona.
Ce processus de réconciliation entamé par le FFKM n’était pas resté sans résultat, estiment les participants aux assises, puisqu’une ébauche a été trouvée à travers la déclaration conjointe des Chefs d’Églises, du Président de la République et les 2 anciens Chefs d’États. Le soutien de l’Union Africaine, des États-Unis et de l’Afrique du Sud, du moins ceux qui ont été les plus visibles au sein de la communauté Internationale, témoigne du dynamisme requis afin d’éviter les échecs du passé à l’instar du « Dinika Santatra » pendant la Transition, avancent les défenseurs du processus. Un soutien qui reste jusqu’ici dans le cadre logistique.
Marc A.
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