Depuis sa création, le Comité de Suivi Environnemental Régional (CSER) de la Région Anosy a assuré le suivi de proximité des projets dans ladite région dont le grand projet d’exploitation de QMM. Cette année 2018 coïncide avec les 10 ans de suivi du CSER. C’est dans ce cadre que la conférence débat portant sur l’application du décret MECIE à Madagascar a été organisée hier au Carlton par l’Office National pour l’Environnement, avec comme thèmes « Les expériences vécues par le CSER : résultats et défis ». Un débat à l’échelle nationale permet en effet au comité de faire connaître les réalités au niveau du terrain et de trouver des pistes d’amélioration. L’objectif est d’assurer que le processus MECIE ou Mise en Conformité des Investissements avec l’Environnement reste un des outils qui garantit à l’Etat que l’exploitation des ressources minières soit profitable à l’investisseur, aux communautés locales et à l’environnement.
Le comité est présidé par le chef de région Juliot Tanjaniaina et ses activités sont coordonnées par Mamialisoa Andrianasolo, Représentant Régional de l’ONE Taolagnaro.
QMM
Le CSER a pu mener à bien le suivi systématique du projet ilménite et celui des 15 autres projets de la Région Anosy, sa mission étant de faire le suivi environnemental et social des petits, moyens et grands projets. La gestion des plaintes constitue une autre attribution du CSER depuis sa création à ce jour. 31 plaintes venant des divers projets et 130 dans le cas de QMM ont été gérées par le comité. Ny Fanja Rakotomalala, PDG de QMM n’a pas manqué de souligner que les plaintes sont passées de 130 en 2013 à 4 en 2017. C’est dire que des efforts ont été déployés suite aux recommandations et que les réalisations du Comité vont au-delà des attentes, a laissé entendre notre interlocuteur.
Indicateurs vérifiables
Le CSRE Anosy travaille sur des indicateurs objectivement vérifiables et des bases techniques pour mettre en exergue l’implication de l’État malagasy à préserver l’environnement autour des investissements, à travers les services techniques déconcentrés. A travers l’application stricte des lois comme le Décret MECIE, l’Etat sécurise les investissements. La rencontre d’hier visait également à lancer un appel pour que l’Etat, la Société civile, les partenaires techniques et financiers, les opérateurs économiques partagent une même vision: Madagascar ne pourra pas se développer sans la valorisation de ses ressources, et ceci, dans le respect des textes en vigueur, pour un vrai développement durable.
C.R
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