Une délégation du Fonds Monétaire International sera prochainement dans nos murs. Cette mission a été abordée par le nouveau Représentant du FMI à Madagascar au cours de l’entretien qu’il a eu hier avec le locataire de Mahazoarivo.
Marc Gérard, nouveau représentant du Fonds Monétaire International (FMI) à Madagascar a salué les progrès réalisés par le Gouvernement de Madagascar au cours d’une visite de courtoisie au Premier Ministre Christian Ntsay hier, au palais de Mahazoarivo.
La prochaine mission locale du FMI se focalisera davantage sur l’étude de problèmes sectoriels tels que l’ajustement des prix à la pompe, la gouvernance, la Jirama ainsi que la lutte contre la corruption.
Nul besoin de rappeler qu’aucun ajustement de prix à la pompe n’a eu lieu au début du mois de septembre. Le dernier rapport du Fonds Monétaire International indique qu’il faudra redoubler les efforts afin de créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, en particulier pour la fixation des prix des carburants, la Jirama et la masse salariale. Les services du FMI encouragent les autorités à limiter le passif grandissant envers les distributeurs de carburant et à appliquer une formule de tarification automatique (avec recouvrement des coûts et un mécanisme de lissage) dès que possible afin d’éviter de futurs passifs.
Si les réformes en cours à la Jirama commencent à porter leurs fruits, elles devront passer à la vitesse supérieure pour atteindre l’objectif des autorités de résorber les pertes d’exploitation d’ici 2020. Pour parvenir à cet objectif, il faudra que la compagnie augmente progressi-
vement les tarifs en valeur réelle et se montre disposée à ajuster les tarifs si les coûts augmentent dans l’intervalle. La lutte contre la corruption est indispensable dans la réussite du programme de réformes soutenues par la Facilité Élargie de Crédit. Aux termes de leur précédente mission, les services du FMI ont souligné que l’obtention de résultats tangibles en matière de lutte contre la corruption peut prendre du temps. Des efforts sont requis dans la durée et sur de nombreux fronts. Les autorités ont renforcé la législation anti-corruption. « Il est capital d’achever la modernisation du cadre juridique en conformité avec les normes internationales, y compris les lois sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (AML/CFT) et sur le recouvrement des avoirs illicites ». L’examen de ces lois, notons-le à été reporté à maintes reprises aux calendes grecques.
Par ailleurs, les réformes législatives ne peuvent être efficaces que si elles sont appliquées par des institutions indépendantes comme les pôles anti-corruption. La première PAC opérationnelle à ce jour est celle d’Antananarivo.
C.R
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