Professionnalisation du girofle : Grande réunion à Toamasina
Le girofle est l’un des importants produits d’exportation de Madagascar. Il pousse notamment dans la moitié nord du pays. En cette qualité, les autorités souhaitent vulgariser la méthode de travail dans cette filière.
Les opérateurs en girofle se réuniront ce jour à Toamasina sous l’égide de Narson Rafidimanana, ministre du Commerce et de la Consommation, a-t-on appris hier de source informée. En effet, cette initiative intervient suite à la volonté du ministère de professionnaliser les filières pour lesquelles Madagascar est reconnue à l’échelle mondiale, à l’instar du girofle. Ce qui a amené à la publication de l’arrêté 30423/2014 du 10 octobre 2014.
Cette rencontre n’est pas la première du genre. Le ministère avait déjà approché le Groupement des Exportateurs de Girofle de Madagascar (GEGM) qui rassemble les 95% des exportateurs du pays. Il s’agissait, entre autres, de mettre en œuvre une feuille de route définie. Celle-ci comporte le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt à l’exportation du girofle au titre de la campagne 2014 et la délivrance des agréments d’export en fonction des critères établis pour assurer le professionnalisme de chaque entreprise. De ce fait, seules les entreprises agréées, qui sont actuellement au nombre 66, seront habilitées à exporter pour la saison 2014.
Par conséquent, avant chaque expédition, l’entreprise exportatrice devra s’assurer de la conformité aux normes pour bénéficier d’un Certificat de qualité, délivré par le ministère de tutelle.
Changer les mauvaises manières
Le ministère du Commerce et de la Consommation veut entre temps éradiquer certaines pratiques qui remettent en cause la qualité du girofle exporté. Des pratiques qui tendent à ternir l’image de Madagascar sur le plan international. En effet, le ministère du Commerce a constaté des signes d’avarie sur une certaine quantité de girofle exportée. Un fait qui a eu des conséquences importantes, telles qu’une réticence des importateurs aux marchandises provenant de Madagascar.
Par ailleurs, certaines compagnies maritimes refusent d’embarquer les cargaisons de girofle malgache. Elles justifient leur refus par le fait que ce type de produit est très corrosif dans certains cas, notamment lorsque le taux d’humidité du produit est très élevé. Tous ces points ont incité le ministère de la Communication à professionnaliser le secteur en exhortant les entreprises malgaches, notamment exportatrices, à se conformer aux normes internationales requises. Rappelons que Madagascar est le deuxième exportateur de girofle au monde, derrière l’Indonésie. 12.000 tonnes de girofle sont expédiées à l’étranger par la Grande Île chaque année.
Marc A.
