Mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien (COI) et financé par l’Union Européenne (UE), le programme Biodiversité a couvert six pays de la Région Océan Indien occidental, à savoir, les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, les Seychelles et la Tanzanie. La Grande île constitue le premier bénéficiaire du programme Biodiversité en termes de nombre de projets subventionnés (11 projets sur 29), représentant un montant total d’environ 900 000 euros. Pour Madagascar, le programme Biodiversité a soutenu le pays afin qu’il puisse honorer ses obligations en matière de règlementations environnementales. Ainsi, par exemple, des comptes nationaux du capital naturel ont été élaborés sur le site-pilote de Nosy-Be afin d’évaluer à long terme la contribution des ressources naturelles dans l’économie nationale. Initié en 2014, ce projet régional vise la conservation de la biodiversité et l’utilisation durable des ressources marines et côtières, pour une amélioration des conditions de vie des communautés.
De nombreux renforcements de capacité ont également été menés notamment relatifs à la gestion des espèces envahissantes, aussi bien terrestres que marines, qui représentent une menace pour la biodiversité locale. Cela a permis notamment aux agents aéroportuaires de dresser un état des lieux des espèces potentiellement menaçantes à Toamasina, en vue d’une meilleure prévention et mesures d’éradication. Les douaniers, quant à eux, peuvent dorénavant mieux identifier les plantes exotiques à refouler aux frontières.
Le programme a, enfin, connecté les acteurs de conservation de la Région pour favoriser les échanges et développer une meilleure synergie en vue d’une efficacité accrue des actions. On citera, par exemple, le renforcement des acteurs de conservation des récifs coralliens (réseau récif) ou encore la mise en place du réseau des herbiers parmi lesquels on compte le Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, la FOFIFA et la Faculté des sciences d’Antananarivo.
Un atelier de restitution des résultats et de consolidation des acquis du programme Biodiversité s’est tenu le 7 décembre 2018 à l’hôtel du Louvre, Antananarivo. Edmée Ralalaharisoa, Directrice Générale de l’Environnement, n’a pas manqué de préciser que le programme Biodiversité rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale pour le Développement Durable (PNDD), de la stratégie et du plan d’action national sur la biodiversité. «Les résultats seront utilisés soit comme préalables à d’autres actions futures – comme l’élaboration du futur code de l’environnement, soit comme acquis pour renforcer davantage les actions de conservation», l’objectif étant le maintien de Madagascar comme hotspot de la biodiversité.
Recueillis par Claudia R
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