Le projet de loi 05/2019 portant loi des Finances 2020 ne cesse d’alimenter des débats dans le secteur de l’économie. Pas plus tard qu’hier, les éleveurs réunis au sein de la Maison du Petit Elevage se sont confiés aux Sénateurs en réclamant la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) prévue s’abattre sur le maïs. Selon leurs explications, cette céréale est un aliment de base d’une bonne partie des Malgaches et également un produit de base pour la production d’aliments des bétails. Ceci dit, l’instauration de cette taxe ne fera qu’augmenter les prix à la consommation tant des produits d’élevage que de tous les produits dérivés du maïs. Par ailleurs, une telle initiative ne fera qu’alourdir les charges des paysans. Pour ce faire, la solution immédiate qu’ils ont avancée aux Sénateurs est d’ôter de cette proposition de loi cette taxe sur le maïs.
Durant la séance de débats, les paysans regroupés au sein du MPE, ont souligné que le secteur de l’élevage est pourvoyeur d’impôts à hauteur de 61 milliards Ariary pour le pays. Une situation en perpétuelle expansion vu la croissance actuelle du secteur. De ce fait, alourdir l’assiette fiscale en misant sur les producteurs du secteur primaire pourrait engendrer un recul de la croissance.
De leur côté, les Sénateurs présents à Anosy se disaient convaincus par cette demande des éleveurs malgaches. En revanche, de son côté, Rivo Rakotovao, président du Sénat, au même titre que ses pairs de la Chambre Haute du Parlement, a averti ces éleveurs que plus tard, cette taxe sera inscrite dans la loi des Finances. «Peut-être cette année, le secteur n’est pas prête, mais il faut que vous vous prépariez à cette éventualité. Peut-être dans 5 ans, on ne dira plus que vous n’aviez pas été avertis», a avancé le Président du Sénat. Un moyen pour lui de dire que l’Etat a besoin d’élargir l’assiette fiscale et de renforcer la pression pour assurer la survie de la Nation, mais il faut que cette politique fiscale soit coordonnée à la conjoncture et doit ainsi trouver un équilibre.
Marc A.
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