Le projet de loi portant orientation générale du système éducatif à Madagascar a été adopté en conseil des ministres de mercredi dernier. «Face aux défis du 3ème millénaire, l’Etat s’est donné pour mission de mettre en place une éducation de qualité, accessible à tous, comme le stipule le velirano n°4. De manière générale, le système d’éducation devrait répondre adéquatement et de façon pérenne aux réalités du pays », mentionne le communiqué du conseil des ministres.
La démarche adoptée dans l’élaboration de cette nouvelle loi se veut la plus inclusive possible, avec le concours des techniciens des ministères chargés de l’éducation, de l’enseignement et de la formation. Divers acteurs du secteur de l’éducation ont été préalablement consultés afin d’identifier les grandes lignes des réformes à adopter. Le gouvernement s’attend à ce que cette nouvelle loi d’orientation impulse le développement car elle mise sur la proximité et le réalisme du système. «Il s’agit du socle du grand chantier du nouveau système éducatif que le gouvernement entend mettre en place à Madagascar », poursuit le communiqué.
La Banque Mondiale avait auparavant abordé ce projet de loi lors de la présentation de la note de perspectives économiques de Madagascar en évoquant différents points à considérer comme le calendrier scolaire, le cycle de l’enseignement… Selon le constat de la Banque Mondiale, les résultats scolaires à Madagascar se sont détériorés au cours de cette dernière décennie. La fermeture des écoles pendant la pandémie a accentué une détérioration plus structurelle des performances scolaires au cours des années précédentes. 97% des élèves de 10 ans éprouvent des difficultés à lire et à assimiler un simple texte en français. La Banque Mondiale a ainsi suggéré une nouvelle approche pour améliorer les performances, comprenant des mesures renforçant la sélection et l’évaluation des enseignants, la gestion des salaires et des subventions scolaires, le mécanisme de recours et la participation des communautés locales.
C.R
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