Prolifération des bidonvilles : Expression de la crise foncière
La population urbaine croît plus rapidement que la population rurale, avec un taux de croissance démographique allant de 4 à 5% par an. Plus de 90% de cette croissance ont lieu ou atterrissent dans des bidonvilles, à tel point que 72% de la population urbaine vivent actuellement dans ces zones précaires. La prolifération des bidonvilles est l’une des expressions de la crise foncière en milieu urbain.
Même si la majorité des terrains urbains sont immatriculés ou cadastrés, l’actualisation des droits sur ces terrains accuse un important retard, d’une à deux générations. D’où l’insécurité d’occupation. La difficulté d’accès au foncier urbain pénalise plusieurs ménages urbains, par manque d’offre foncière abordable et diversifiée.
Finances et fiscalité
L’on apprend également du Ministère d’Etat en charge des projets présidentiels, de l’aménagement du territoire et de l’équipement que les villes sont limitées en termes de capacités techniques et financières et ne peuvent pas assurer pleinement leurs rôles dans l’accompagnement et l’anticipation de cette urbanisation rapide.
Plus de 80% de l’ensemble de la fiscalité de Madagascar sont apportées par les villes, notamment les agglomérations d’Antananarivo et de Toamasina. En retour, ces agglomérations bénéficient seulement de 0,1% de leur contribution fiscale dans le budget de l’Etat. Le Ministère en charge des villes représente à peine 2,6% du budget de l’Etat.
Recueillis par C.R
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