«Loin de nous l’idée d’expulser QMM puisque nous en avons besoin. Néanmoins, cette société minière doit respecter son cahier de charges», a martelé hier Adolphe Rasolo, ancien membre du Congrès de la Transition originaire de Taolagnaro. Il était prévu que les habitants dont le terrain était touché par les activités de cette compagnie perçoivent une compensation due au fait qu’ils ont perdu leur moyen de subsistance à cause de QMM.
De nouveau dans la capitale, Blandine Tema, vice-présidente de l’Association Mpamboly Mitambatra, a réitéré que ce qu’ils ont touché ne correspondait pas à ce qu’on leur a promis. En effet, la compensation devait être de 3.000 Ar par m2 cependant certains n’ont perçu que 500 Ar par m2. Et pourtant, il y a ceux qui ont perçu en tout 300 à 400 millions, du fait qu’ils sont des proches des responsables de la compagnie. «Il devrait y avoir un traitement égalitaire pour tous ceux qui ont perdu leur moyen de subsistance», déplore-t-elle.
Adolphe Rasolo dénonce par ailleurs le fait que le barrage mis en place par QMM nuit à la reproduction des poissons alors que la pêche constitue une des principales sources de revenus de nombreux ménages. Se faisant rares, le prix de ces ressources halieutiques augmente. Le port devrait également conduire à un développement durable, mais les coûts sont également élevés au Port d’Ehoala, a indiqué cet ancien CT au cours d’une rencontre avec la presse à Tsiadana.
Bien que des démarches ont été entreprises pour rencontrer les autorités locales, les entretiens avec ces responsables n’ont pas eu les résultats escomptés, puisque les décisions ne se font pas à leur niveau. “C’est pourquoi, nous avons décidé de venir dans la capitale où se trouve le pouvoir central”, a indiqué la délégation venue de Taolagnaro. Ils lancent un appel pour que les dirigeants issus de l’élection présidentielle à venir contraindre QMM à tenir leurs promesses et à régler les compensations des communautés locales concernées.
C.R
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