Près de 700 employés de QMM Taolagnaro ont été contraints de retourner sur le site d’exploitation. Ils ont en effet été empêchés de rentrer chez eux par plus de 200 manifestants, qui ont érigé un barrage sur la route de Mandena.
Les manifestants, à majorité des familles de pêcheurs, veulent interpeller les dirigeants de l’entreprise QMM et les autorités locales, sur la précarité de leur situation. Ils réclament qu’on les indemnise pour la perte de leur activité de pêche depuis l’affaire des poissons morts du 12 mars dernier. Ils déplorent la suspension de toutes activités de pêche dans les eaux autour du seuil déversoir d’Andrakaraka. Depuis, ces pêcheurs, évincés, n’ont plus d’autres ressources et ont du mal à survivre.
Depuis le 25 avril, des pourparlers sont menés entre les pêcheurs manifestants et le gouverneur de la région Anôsy pour tenter de dénouer la situation. Si la reprise des activités de pêche est la principale revendication de ces villageois, les autorités ne seront en mesure d’y répondre qu’après publication des résultats des analyses et des investigations sur les véritables causes de la mort des poissons, par l’institut national des techniques nucléaires (INSTN). Ces analyses et enquête sont pour le moment en stand-by.
En attendant, le mouvement de revendication des villageois pêcheurs s’est amplifié. Néanmoins, une source locale a annoncé hier que les employés de QMM, grâce à une intervention des forces de l’ordre, sont parvenus à franchir le barrage et à rentrer chez eux.
L’entreprise QMM, pour sa part, maintient que les eaux rejetées dans le seuil déversoir ne sont pas polluées et ne présentent aucun risque sur la santé. Elle invite ainsi les villageois à faire preuve de patience en attendant les résultats des investigations.
L.R
Imprimer
