Rapatriement de dépouille : Air Madagascar explique la confusion de cercueils
Un incident regrettable a été rattrapé de justesse grâce à une bonne initiative de la compagnie aérienne Air Madagascar. Deux cercueils ont été intervertis durant une opération de handling. A qui incombe la faute ? Une enquête est diligentée à ce sujet. En attendant, les faits.
La dépouille mortelle de Low-Kein Solange a finalement été remise à sa famille dans la soirée du 11 mars dernier à Toliara, après une confusion qui avait soulevé des débats. Un Boeing 737 a été mobilisé par la compagnie Air Madagascar pour assurer le rapatriement de la dépouille à Toliara, si au début, un ATR avait été prévu dans le programme de vols pour ce faire.
Haja Raelison, Directeur Général de la Compagnie Air Madagascar, s’est personnellement déplacé vers Toliara pour être auprès des proches de la défunte et leur assurer de l’engagement entier d’Air Madagascar.
Bref, rappel des faits. La dépouille de Low-Kein Solange avait été embarquée à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry à bord d’un vol Air France en même temps qu’un autre cercueil à destination de Niamey, Niger. Des précisions ont été apportées hier par Haja Raelison, Directeur Général de la compagnie Air Madagascar au cours d’une rencontre avec la presse. Selon ses propos, les opérations de handling à l’étranger ne sont pas effectuées par Air Madagascar, mais par un prestataire basé sur l’aéroport étranger et qui, généralement, opère à la fois pour le compte de plusieurs compagnies. «Deux cercueils attendaient alors d’être acheminés vers leur destination respective, soit Niamey (Niger) et Antananarivo (Madagascar). C’est au cours de la correspondance à Paris que les deux cercueils ont été inter-changés. Celui qui devait être acheminé vers Antananarivo a été embarqué sur le vol de Niamey. Air Madagascar regrette et condamne cette erreur d’opération handling et présente, par la même occasion, toutes ses excuses à la famille de la défunte».
Le DG de la compagnie a fait savoir que l’enquête est en cours pour déterminer les tenants et aboutissants de ce regrettable incident, notamment si une erreur de documentation s’est produite dès le départ de Lyon ou de Paris.
Avant le rapatriement de la dépouille vers Toliara, toutes les vérifications ont été effectuées par les autorités aéroportuaires de la Capitale (Police, Douane, Santé) qui ont déclaré conforme aux normes requises l’état du cercueil.
Air Madagascar a, par ailleurs, mis en œuvre tous les moyens de mettre l’opérateur handling face à ses responsabilités et le sommer de présenter ses excuses à la famille de la défunte et de proposer à celle-ci de réparer le préjudice moral.
Il y a quelques jours, une fois que la famille de la défunte Low-Kein Solange avait constaté que le cercueil n’était pas dans l’avion qui devait le rapatrier, elle a prévu d’entamer des poursuites judiciaires.
C.R
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