Une évaluation intégrée de l’état, des tendances de l’environnement et leurs conséquences sur le bien-être et le développement des êtres humains est présentée dans le Rapport sur l’Avenir de l’Environnement de Madagascar (RAEM 2017) validé hier au cours d’un atelier qui s’est tenu à Antaninarenina. Selon les précisions du Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, ce rapport servira d’outil de décision dans différents secteurs. Ce rapport renferme tant des informations scientifiques que des données statistiques et satellites sur l’Etat et la tendance environnementale.
L’on apprend, par exemple, qu’au cours des dix dernières années, Madagascar a été frappée par 45 cyclones et tempêtes tropicales. En plus, à cause de la faible capacité de réponse du pays aux catastrophes naturelles, amplifiées par les changements climatiques, les conséquences sur l’économie, l’environnement et les populations en sont considérables : rien qu’en 2015, les coûts des dommages liés au changement climatiques se chiffrent à 228 millions de US$ ce qui représenterait 0,6% du PIB. Il faut ajouter à cela les autres coûts environnementaux, comme la pollution et le mauvais assainissement. Des risques de pertes importantes sont aussi perçus si l’on considère l’exploitation des ressources génétiques, c’est le cas de la filière vanille.
Et pourtant, face à ces impacts économiques, l’Etat malagasy n’alloue annuellement que 50 milliards d’ariary au Ministère en charge de l’environnement, soit environ 1% de son budget général. Cet effort financier est dérisoire eu égard les enjeux environnementaux auxquels le pays fait face.
Par ailleurs, la gestion de l’environnement est régulièrement secouée par des crises cycliques. Les trafics illicites et les surexploitations des ressources naturelles en particulier et la non application et le non-respect des lois en général ont tendance à augmenter pendant et après les crises politiques, ce qui annihile tout effort d’asseoir une bonne gouvernance de l’environnement. Outre le volet économique, d’autres aspects sont abordés dans ce rapport qui comprend 15 chapitres.
Nul besoin de préciser que Madagascar se distingue par le niveau très élevé de ses particularités, ses endémicités et ses spécificités dans le domaine environnemental en général et dans la diversité des ressources en particulier. Le Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts s’engage à prendre soin de l’environnement spécifique de Madagascar et assure le leadership en matière environnementale. Le Rapport sur l’Avenir de l’Environnement de Madagascar 2017 sera publié sur le site «www.ecologie.mg» le 31 Décembre prochain.
Claudia R.
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