Conditions carcérales difficiles, corruption, impunité, trafic de personnes, travail des enfants…constituent autant de faits soulevés par Thomas Brouns, Political and Human Rights Officer lorsqu’il a présenté récemment à l’Ambassade des Etats-Unis Andranomena, le rapport sur les droits de l’homme au titre de l’année 2018. Le gouvernement actuel doit faire face à un important défi pour assurer le respect des droits de l’homme.
Les données recueillies avec la collaboration de différents responsables ont une fois de plus mis en avant la surpopulation carcérale. Si la capacité des prisons et centres de détention sont de 10.360, elles ont atteint les 24.590 détenus au mois d’août dernier. Cette surpopulation est notamment due aux détentions provisoires abusives. Procéder à une extension ou construire de nouveaux centres de détention ne constitue pas une solution de l’avis de notre interlocuteur. Il insiste sur la nécessité d’accélérer les procès.
En effet, chaque année, le département d’Etat américain publie le rapport sur les droits de l’homme à Madagascar. Si des améliorations ont été constatées sur certains points, la situation s’est détériorée pour d’autres, comparée à l’année précédente. Le gouvernement avait entre autres alloué un budget additionnel au Ministère de la Justice pour mener un projet pilote afin d’améliorer la situation nutritionnelle des détenus. Par ailleurs, la loi de finances initiale 2019 a prévu que le budget de l’administration pénitentiaire sera doublé.
C.R
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